Lui marchait sur la route, et elle, debout devant le portail, le suivait des yeux, croyant qu’elle supporterait tout, qu’elle viendrait à bout de tout pourvu qu’il revienne ne serait-ce que pour une heure, pourvu qu’elle puisse le voir une fois encore. Piotr, petia, murmura-t-elle. Mais il ne se retourna pas, ne s'arrêta pas, il marchait vers l'aube rouge qui se levait à l'horizon au-dessus de la terre qu'il avait labourée. Le vent froid le frappait au visage, chassant de ses vêtements la chaleur, le souffle du foyer.