DC based novelist and social psychologist Vera Kurian discusses her debut novel, "Never Saw Me Coming".
Si j’ai appris quoi que ce soit à l’école secondaire, c’est que pour avoir une vie sociale, on doit savoir se frayer un chemin dans les différentes hiérarchies. Pour ne pas être invisible aux yeux des hommes, il faut être quelqu’un qu’ils veulent baiser. Pour susciter le moindre intérêt chez les filles, il faut être quelqu’un qu’elles veulent garder près d’elles, peu importe que ce soit comme amie ou rivale.
Je suis capable de me rajeunir en portant une tenue qui camoufle mon corps, en affichant un regard un peu stupide, en ayant l’air d’une parfaite innocente. Je peux aussi avoir l’air plus âgée en me maquillant, en optant pour des vêtements plus révélateurs s’il le faut. C’est facile de changer de peau parce que les gens ont tendance à voir ce qu’ils veulent bien voir.
Il faut que je sois ce genre de fille qui ne fait pas d’effort, cette starlette naturellement sensuelle, mais un peu réservée. Les gens pensent le plus grand bien d’une personne qui répond à un certain standard de beauté ; ils la trouveront plus intelligente, plus intéressante, plus digne d’exister qu’elle ne l’est en réalité.
Que se passera-t-il si je veux sortir en douce par la fenêtre au milieu de la nuit ? Trop de spectateurs à mon goût. On pourrait facilement me voir. Et de nos jours, les gens enregistrent pratiquement n’importe quoi sur leur téléphone.
Elle est mignonne – dans le genre doctorante : peau mate, belles clavicules. On l’imagine très bien tomber amoureuse d’un crack en informatique, maigrichon, et essayer d’avoir des enfants tardivement.