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Citation de Ledraveur


Selon les sources, le Bouddha, inquiet du risque majeur de schisme — il se serait même exclamé avec effroi : « la Communauté est divisée » — intervient avec succès, ramène la paix, et l'incident se conclut par une prédication sur les dangers de la discorde. Mais certaines versions nous présentent le Bienheureux impuissant à rétablir l'ordre, ses religieux — voire les fautifs eux-mêmes — lui conseillant aimablement, mais fermement, de ne pas se mêler davantage de l'affaire. Le Bouddha quitte alors la ville, trouvant le réconfort dans la solitude dont il vantera par la suite les avantages. Solitude qu'il partage en fait un temps avec un digne éléphant, lassé de la promiscuité de sa harde. Dans plusieurs Vinaya, l'intervention des laïcs, qui privent les moines querelleurs de leurs aumônes habituelles, provoque l'envoi auprès du Bienheureux de véritables délégations. Le calme revient, les fautifs reconnaissant enfin leurs erreurs, préalable indispensable à une réconciliation générale.
L'incident correspond-il à une réalité historique ? A. Bareau semble en douter. Il conteste que l'autorité du Bouddha ait pu être mise aussi spectaculairement en échec, et envisage plutôt un report sur l'époque du Bouddha, de problèmes suscités quelque temps après le Parinirvâna, par la nature querelleuse des moines de Kauçâmbî. L'épisode garde cependant son importance : il permet d'insister sur ce que le Bouddha percevait comme un danger majeur pour le Sangha : la discorde et la division.
p. 140
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