Même si je contrôlais la musique, j’avais l’impression de devenir l’instrument, de me perdre dans son cœur, de lever sa malédiction et de me lover en son centre pour en tirer des notes cristallines d’une pureté de diamant. J’étais ailleurs, flottant comme Icare vers un soleil invisible, aspirant à être consumée par la mélodie et les échos profonds et poignants qui s’élevaient des vagues de la furieuse mer du Nord montant à l’assaut des parois granitiques des grottes légendaires que Mendelssohn avait essayé d’évoquer par ses envolées musicales.