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Critiques de Vincent Ferrique (22)
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Saint Jean le macchabée

Saint Jean le macchabée ou les mésaventures post-mortem de Jean dont le signe particulier, vous l'aurez compris est qu'il est mort mais vivant... vivant mais mort... mort-vivant !

Ressuscité notre Jean, revenu d'entre les morts, passé de trépas à la vie après avoir dévissé son billard, passé l'arme à gauche, exhalé son âme, mordu la poussière... Incroyable !

Mais qui est Jean ?

Jean c'est un gars ordinaire, un bon gars qui aime la vie et profite de toutes les largesses qu'elle peut lui offrir en bon épicurien qu'il est. Jean a 54 ans, il est encore fringant, beau gosse même, et s'il lui arrive de temps à autres (on lui pardonne) de folâtrer avec la gent féminine dont il affectionne les charmes certains, son coeur appartient à Andrée, sa femme depuis trente ans avec laquelle il tient l'auberge du village où toute la bande de copains qu'ils sont, aime à se retrouver le soir pour une partie de cartes autour d'un dernier verre ou plusieurs, car il va sans dire que l'alcool local qui est le Cognac, coule à flots et réchauffe les gosiers assoiffés tout au long de ce récit.

Il y a Pierre le toubib, Edmond le croque-mort, Robert le prêtre, Jacques le notaire, Simon le maire, qui fait aussi office de pharmacien, Bertrand qui tient le bistrot sur la place, et tous autant qu'ils sont, des amis fidèles ou pas, personne n'est parfait, ils vont l'accueillir tel quel, ressuscité, miraculé, dès lors qu'il se réveille, incrédule, entre quatre planches de sapin, la veille de sa crémation, sans pouls, sans battements cardiaques, mort, parfaitement mort, mais en même temps tellement vivant.

Bien sûr chacun y va de son grain de sel dans cette histoire, à savoir si Jean est physiologiquement dans le camp des morts ou des vivant et surtout si il n'y aurait pas là une intervention divine plutôt qu'une explication rationnelle et scientifique.

Néanmoins, Jean va très vite s'habituer à son nouveau statut de "macchabée" car c'est qu'il est malin notre Jean... Mais la vie, même quand on est un ressuscité, peut réserver encore bien des surprises et prendre un tournant inattendu et offrir la possibilité de réparer le passé et pourquoi pas d'en comprendre les actes manqués.

Que de fous rires j'ai pu avoir durant ma lecture ! J'ai été complètement emballée par l'univers décalé et un brin vaudevillesque de l'auteur qui nous sert un récit satirique dont l'écriture est rythmée, mordante à souhait grâce à la verve ironique et aux nombreuses joutes verbales des différents protagonistes, ajoutés à cela un savant dosage d'humour noir et une sacrée répartie, font que Vincent-Ferrique réussit haut la main à complètement dédramatiser l'idée que l'on se fait de la mort, et finalement il parvient même à nous réconcilier avec la grande faucheuse le temps de cette lecture et ça fait un bien fou !



Si vous aimez Georges Brassens, peut-être avez-vous déjà eu l'occasion d'apprécier ce texte inachevé, qui figure sur l'album hommage de Jean Bertola "Patrimoine de Georges Brassens"(1985), qui je trouve fait un bien joli clin d'oeil à Jean, notre ressuscité.



Le Revenant



Calme, confortable, officiel

En un mot résidentiel

Tel était le cimetière où

Cet imbécile avait son trou



Comme il ne reconnaissait pas

Le bien-fondé de son trépas

L'a voulu faire aberration !

Sa petite résurrection



Les vieux morts, les vieux "ici-gît"

Les braves sépulcres blanchis

Insistèrent pour qu'il revînt

Sur sa décision mais en vain



L'ayant astiquée, il remit

Sur pied sa vieille anatomie

Et tout pimpant, tout satisfait

Prit la clef du champ de navets...

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Saint Jean le macchabée

Je remercie chaleureusement Les Editions du Saule pour l'envoi, en service presse, de Saint Jean le macchabée de Vincent Ferrique.

Jean se réveille dans un cercueil la veille de sa crémation. Il est vivant et pourtant son décès a été formellement déclaré !

La situation est inédite et inexpliquée.

Doit-on le déclarer mort alors qu’il parle, boit et rit avec sa femme et ses amis, ou vivant alors que son corps est froid et son cœur à l’arrêt ?

Tandis que chacun y va de son point de vue, Jean profite de sa "nouvelle vie" pour réaliser ce qu’il n’avait pas jugé opportun de son vivant...

Saint Jean le macchabée est un roman très original, car l'histoire n'est vraiment pas banale !

Jean se réveille dans son cercueil, et cela crée un sacré bazar car personne ne sait, du coup, s'il est.. vivant... ou mort ! Son cœur ne bat plus, son corps est froid toutefois il marche, boit, parle... Bref il est vivant tout en étant mort, du jamais vu !

Cela donne lieu à de drôles de situations, ce qui m'a parfois beaucoup fait rire.

Il y a énormément d'humour et des réflexions pleine de sens dans ce roman fantastique, très bien ficelé.

J'ai apprécié la plume acérée de Vincent Ferrique et j'ai passé un bon moment de lecture avec Jean, un vivant presque mort ou un mort presque vivant, à vous de voir ;)

C'est avec plaisir que je mets quatre étoiles à ce roman, que je vous recommande.



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L'utopie NanoTotal

Notre pire cauchemar: et si cela arrivait?

*

Merci à l'auteur Ferrique Vincent pour l'envoi de son premier roman autoédité. Je n'ai vraiment pas hésité une seule seconde en ayant lu le résumé.

Manipulations génétiques, dystopie, utopie futuriste et nano-technologie.

*

J'avoue que j'ai une sorte de fascination pour tout ce qui touche à cette technologie à l'échelle moléculaire. Nano. Qu'est-ce donc? On nous en parle bien déjà dans la cosmétique, dans les crèmes solaires. Les nano-composants. C'est un grand mystère qui entoure cette nouvelle technologie.

Et ça fait peur, très peur.

*

D'emblée, j'ai pû comparer les thèmes de ce roman avec un de mes récits de SF préférés, dans Monades Urbaines de Robert Silverberg. Un classique d'anticipation où notre civilisation dans un futur proche vit dans une ville verticale où tout se recycle et où personne ne s'appartient . Plus d'intimité, plus de tabous, les dirigeants maitrisent tout.

*

Dans ce roman-ci, je vois un peu ce côté "tout le monde est heureux, pacifié, plus de stress", une entité dirigeante contrôlant les consciences, programme à foison et gestion des naissances.

Jusqu'au jour où un grain de sable fait dérailler cette machine bien huilée....

Ce grain, c'est Michellin (clin d'oeil au fabricant de pneus!) , un trentenaire banal qui se "réveille" et se rend compte que tout n'est pas aussi rose au royaume des bisounours.

Il éprouve des émotions "perdues" (ou n'ayant jamais existé), expérimente des choses nouvelles et déterre un secret très bien gardé par les machines....

Je m'arrête là avec les révélations. A vous de découvrir ce qui se passe.

*

Je me suis plongée presque sans problème dans cette pérégrination futuriste. Ayant l'habitude de lire de la "hard science", j'ai pû comprendre les items technologiques abordés. Un univers original et très bien décrit permet de s'immerger facilement. Des petits clins d'oeil sur les noms des différents personnages (politique par exemple) que j'ai trouvé explicites.

*

Des réflexions sur notre condition humaine, sur le consumérisme, et surtout sur le contrôle des masses sont hautement d'actualité.

A plusieurs reprises, j'en ai eu des frissons: et si cela nous pendait au nez?

Que l'homme ne puisse plus "faire marche arrière"? La machine est lancée nous dit-on.

*

La fin de ce roman est triste mais si réaliste. Pieds et poings liés? L'avenir nous le dira....

En tout cas, bravo à l'auteur pour m'avoir permis de réfléchir un peu sur cette question de "contrôle de nos émotions, notre conscience".
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Saint Jean le macchabée

Saint Jean le macchabée éditions du saule



J'ai gagné lors d'un concours ce livre numérique.



Cette histoire m'avait apparu inintéressante au premier abord, ce fut, "presque", le cas, la deuxième partie m'a semblé plus prenante.

Je me suis tout de même ennuyé… je l'ai finis en une après-midi, pour pouvoir, enfin passé à autre chose…



Comme c'est un cadeau j'aurais voulu en dire des éloges, j'y ai réfléchi et puis tant pis, il faut parfois être franche… désolé !

Ce récit est un mélange entre la vraie vie et peut-être le paradis… Il questionne tout de même, et vous donne un peu d'espoir, on s'attache aux personnages et à l'histoire en deux volets… J'ai découvert un autre monde et la barbarie des hommes également dans ces écrits.



Le point positif, c'est l'humour, le second degré, quand il parle de « sexe » ou de « sa mort »…



J'ai aussi un coup de cœur pour la couverture, elle en dit long sur l'histoire.



Bonne lecture !








Lien : https://angelscath.blogspot...
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Saint Jean le macchabée

Imaginez-vous vivre une vie totalement banale et vous réveiller du jour au lendemain dans un cercueil. Mais pas n'importe quel cercueil, le vôtre, car il se trouve que vous êtes officiellement mort... Comment réagiriez-vous? Comment réagirait votre entourage en vous voyant rentrer chez vous l'air de rien? Et si ce retour à la vie vous permettait d'envisager votre vie sous un autre angle et de réparer vos erreurs? La vie est trop courte paraît-il, mais une petite prolongation pourrait bien tout changer...



C'est ce que va vivre Jean. Un Jean bien perdu face à ce fait inédit que représente son retour à la vie. Est-il vivant ou mort? Telle est la question à laquelle personne ne peut répondre, même pas notre héros... Mais son étonnement ne va pas s'arrêter là, car la vie lui réserve encore bien des surprises et il va se retrouver face à des révélations auxquelles il ne s'attendait vraiment pas.



L'auteur nous propose une histoire sur la vie et la mort, sur les chemins que nous choisissons de suivre et les bifurcations que nous prenons ou non et l'impact de ces décisions sur notre futur. Il nous pousse à la réflexion sur notre propre vie et notre propre parcours à travers celui de Jean. C'est un ouvrage profond et emplit d'un humour bienvenu, qui nous fait passer un excellent moment du début à la fin.



Le style de l'auteur est fluide et soutient parfaitement bien son récit. Les rebondissements sont nombreux et inattendus, de quoi nous surprendre de nombreuses fois. Les idées sont bien trouvées et le fil rouge est ficelé de façon intelligente, ce qui emmène le lecteur vers une suite d'événements qui éveille grandement son intérêt et lui donne envie d'en découvrir toujours plus.



En bref, j'ai passé un excellent moment auprès de Jean et de ses proches et j'ai beaucoup aimé ce que l'auteur nous propose dans cette histoire étonnante.
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Saint Jean le macchabée

Un cauchemar que beaucoup parmi nous ont déjà certainement fait : se réveiller dans un cercueil… Mais là, Jean se réveille réellement dans son cercueil la veille de sa crémation… Néanmoins, cliniquement, il est décédé mais, malgré cet état, il bouge, parle, pense…Alors, il est vivant ? mort ? C’est la question que tout le monde se pose.

De cette étrange situation, fil rouge de cette histoire, Vincent Ferrique dont j’apprécie beaucoup la plume (je vous invite vivement si vous ne l’avez pas encore lu à découvrir « l’utopie nanototal «), trouve prétexte à nous faire réfléchir sur la mort et donc la vie.

J’apprécie vraiment quand ce genre de littérature, nous amène à réfléchir sur des sujets psychologiques ou philosophiques et Vincent Ferrique est très doué pour nous présenter cela dans un texte agréable à lire mêlant humour, dérision …

Alors pour réfléchir à ce qui fait de nous des vivants, foncez découvrir ce roman publié aux Editions du Saule que je remercie au passage.

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Saint Jean le macchabée

Quand Jean, 54 ans, se réveille d'une mauvaise cuite, il semblerait qu'il soit mort et sur le point d'être incinéré. Alors comment se fait-il qu'il puisse se déplacer, parler, festoyer avec tous ses proches ?



Avec ce roman Vincent Ferrique offre un pied de nez à la mort, à la vie, à sa sentence et ses choix. Jean nous divertie, nous vrille, nous détrousse dans cette truculente tragi-comédie.



À demi-mort, le cas de Jean suscite la peur, le questionnement et bouleverse toutes les certitudes. Les péripéties sont nombreuses, théâtrales, cosmiques, irrévérencieuses. On se laisse aller à la blague pour glisser vers quelque chose de plus nuancé, intérieur, philosophique. On apprécie la qualité des personnages très stéréotypés pour ce qu'ils représentent.À demi-mort, le cas de Jean suscite la peur, le questionnement et bouleverse toutes les certitudes.



Le scénario est surréaliste et nous propulse dans quelque chose d'aberrant au demeurant pertinent.



L'écriture est franche, gouailleuse. On prend beaucoup de plaisir à lire, c'est inédit et puis on éprouve le sens caché, les regrets. Les deux cohabitent, nous obsèdent, dansent une chorégraphie humaine pour rassembler nos doutes, nos incohérences.



Un roman fiévreux, original, intelligent où la mort met en scène les vivants. Vous devriez être surpris.
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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Nutty shades of sheep - Anthologie

Ce n'est pas la première anthologie que je lis de cette maison d'éditions. Elles comportent toujours des nouvelles variées dans l'écriture et le sujet bien que le thème soit le même pour toutes. Ici, les auteurs ont écrit des histoires sexy et érotiques. J'ai d'ailleurs trouvé le titre original, en rapport avec le très sulfureux roman avec Christian Grey. Les nouvelles sont parfois fantastiques, irréelles, tout droit sorties de la science-fiction. D'autres commencent avec des personnages normaux et la fantaisie rejoint la partie pour créer une histoire hors du commun. J'en ai aimé certaines, moins aimé d'autres parce que trop science-fiction pour moi qui n'aime pas en lire d'habitude. Mais les habitués du genre trouveront leur bonheur dans cette anthologie. Elles sont toutes, en tout cas, bien écrites, avec un chaque fois un bon style.



On va donc retrouver Jean-Pascal Martin dans Hubert et sa baguette, où une vieille succube a besoin d'un bâton particulier pour faire une potion.



Laura Awenydd dans une nouvelle au titre évocateur, Suce-moi, nous raconte l'histoire d'un homme venant de perdre son épouse et qui se fait offrir une plante tropicale d'un genre bizarre.



Dans Un ange et une gargouille sont sur un autel, Cécile Mercey nous entraine dans une histoire qui, comme son titre l'indique, va nous faire rencontrer un ange déchu et une gargouille dans une cathédrale démolie.



Vincent Ferrique, dans Les métamorphes ne connaissent pas l'orgasme, emmène le lecteur dans un endroit où des métamorphes cherchent un moyen d'être fourni en viande et pour cela, ils ont une méthode bien particulière.



The Final Condom de Alice F. May est une histoire originale où, comme son titre l'indique, il va être question de préservatif. La particularité ici est que tout est raconté du point de vue du préservatif et c'est assez troublant.



Céline Thomas, dans Nick et Levrette, nous raconte l'histoire d'une expérience étrange où une femme et son époux se mettent dans la peau l'un de l'autre pour montrer ce qu'ils ressentent chacun de leur côté. Combien de fois on peut penser à cela !



Dans Secteur 69, Rafaël Boisjoly nous plonge en pleine science-fiction avec une extra-terrestre dont l'engin spatial est tombé en panne. Elle a une façon étrange de récompenser le dépanneur.



Barnett Chevin, dans Le Philtre, nous parle d'un jeune adolescent qui est laid et qui, donc, est rejeté par tout le monde. Difficile pour lui de chercher à séduire jusqu'à ce qu'il rencontre une personne voulant faire une expérience.



Les quatre saisons d'un héliophile de Magali Lefebvre nous font suivre les quatre saisons d'une année, l'automne, l'hiver, le printemps et l'été. Et au travers des yeux d'un homme qui est amoureux d'une femme qui lui rend visite qu'une nuit par saison. Lorsqu'on connait la définition du mot héliophile (espèce végétale ayant d'importants besoins en lumière pour se développer), on comprend vite le sens de l'histoire.



Et enfin, Eric Vial-Bonacci nous emmène dans Blindfold Delirium and Sex Manipulation dans une expérience faite sur une personne bien particulière qui, si on se l'imagine bien, peut faire peur sur l'avenir...



Vous voyez, dix histoires variées autour de l'érotisme. Bien sûr, cette anthologie est conseillée à la lecture pour les adultes car les scènes sont très explicites, mais pas outrageuses ou choquantes. Tout reste assez soft tout de même. Ou alors il en faut plus pour me choquer...



J'aime bien le format de la nouvelle qui permet de découvrir des auteurs à travers des textes courts et ainsi se donner une idée de leurs styles. J'aime les suivre ensuite, pour voir comment ils évoluent. J'en connaissais déjà certains, j'en ai découvert d'autres et ce fut une agréable surprise.



Ce recueil de nouvelles a été une lecture rapide et sympathique. Parfois sombre, parfois plus légère, elle brosse des portraits différents et met en scène parfois de drôles de personnages.

À lire donc si vous avez envie d'un moment léger et divertissant, ce qui a été le cas pour moi.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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L'utopie NanoTotal

Je remercie Vincent Ferrique pour la lecture de son livre. La couverture va parfaitement bien avec le sujet, il suffit de voir les ramifications, mais je n'en dis pas plus à ce sujet.



Michellin vit avec Sockys dans un monde où la guerre, la famine, la pitié et tout ce qui peut encore exister dans notre monde, ne demeure plus. Tout est géré par des nano-robots. La nano-technologie est au cœur des habitants de la planète. Les émotions sont restreintes, voire annihilées. Tout le monde a un travail, un lieu où il fait bon vivre, de quoi satisfaire la moindre parcelle de son corps. Le jour du baptême de AsMo, leur fils, il se déclenche quelque chose en lui. Une larme va couler sur sa joue. Une seule et unique larme dans un monde qui bloque les sentiments. Juste un légère défaillance des nano-robots. Michellin va commencer à se poser des questions. Sauf que sur NanoTotal poser des questions risque de créer des ennuis.



L'auteur a crée un monde parfait. Rien ni personne ne peut avoir le moindre souci. La guerre n'est plus qu'un vague mot, les manques? Personne ne sait ce que c'est. Tout ce que la misère pouvait exister n'est plus. A la place, les êtres humains non plus de libre arbitre. Avoir un bébé? Il faut demander l'autorisation avant. Est-ce un bien ou un mal ? C'est la question que je me pose. Lorsque tous les nano-robots fonctionnent parfaitement, le monde vit tranquillement sans se poser de questions. Pas de jalousie, rien, juste un état de béatitude constant. Lorsque certains d'entre eux commencent à ne plus agir correctement, nous suivons Michellin dans une quête de savoir. Il y a du bon dans les deux positions et bien entendu, il y a du mauvais dans ces deux côtés.



Une consommation qui règne en maître. Un recyclage permanent. Des gestes familiers qui reviennent sans cesse. Vincent décrit une planète qui fait ce qu'elle faut pour que tous puissent vivre correctement. Mais à quel prix ? Il y a beaucoup de contreparties en y regardant bien, que je laisse le soin de découvrir. Une histoire qui nous force à nous poser des questions. Et si c'était la solution ? Et s'il ne fallait surtout pas que cela puisse un jour arriver ? Et si ??? La nano-technologie est un domaine encore méconnue du grand public. Nous avons une idée de ce qu'elle peut apporter, comme de ce qu'elle peut nous faire perdre. Est-ce que nous choisirions cette voie dans un avenir plus ou moins proche ? Vous avez quatre heures pour méditer sur ce sujet philosophique !



En attendant, Michellin est un personnage qui voit sa vie changer. Son prénom, comme tous les autres, est également un concept particulier de NanoTotal. Bref, cet homme commence à combattre ces robots en lui. Il veut découvrir qui il est, il veut comprendre ce qui lui arrive et ce qui se passe de l'autre côté. Trente ans et il ne fait plus que regarder sa vie passer, il va la vivre pleinement. Ses émotions, ses sensations, tout ce qui était caché, enfoui au fond de son coeur, lui explose à la figure. A-t-il pris le bon chemin ? Peut-être, peut-être pas. Toujours est-il qu'il va traverser bien des routes pour accéder à ce qu'il pense être le Saint-Graal.



Il y a des instants d'humour, comme des noms légèrement modifiés ressemblant à des hommes politique ou encore les prénoms de chacun. Le pourquoi et le comment ils arrivent à les avoir. Par contre j'ai eu beaucoup de mal à le débuter. Il m'a fallu quelques chapitres avant de réussir à ne plus le lâcher. Le début est long, il met en place les personnages, l'époque, le monde en lui-même. Beaucoup d'informations en peu de pages.



La fin est une des possibilités qui pouvait être amenée. J'avais du mal à imaginer le final, à imaginer tout court comment tout cela allait se passer. Le futur sera-t-il vraiment ainsi ? Pus je lisais l'histoire et plus j'étais dans le flou. Comment Michellin allait réagir ? Allait-il faire des découvertes qui l'amènerait à fuir ? Allait-il fuir ? Ou au contraire rester et choisir de redevenir un mouton ? Tant de questions, tant d'éventualités sans savoir si le dirigeant se moque de lui ou non. Un véritable parcours pour un homme qui va devoir décider de choisir sur le chemin qu'il doit prendre. Quant à son fils, ce bébé aura-t-il aussi cet faculté ?



En conclusion, un monde idéal : pas de chômage, pas de crime, plus de guerre pour un oui ou pour un non. Le respect a enfin la bonne signification dans ce monde. Mais, car il y a forcément un mais, les humains sont contrôlés par des nano-robots. Un personnage qui se démarque du lot et qui va découvrir l'envers du décor. Une dystopie avec des manipulations en tout genre et une vision futuriste qui nous amène à nous poser des questions sur notre propre mode de vie.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-utopie-nanototal-vincent-ferrique-a149863158
Lien : http://chroniqueslivresques...
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L'utopie NanoTotal

Michellin, trente ans, vit dans un monde à l'ère nanobiotique. En effet, la Société NanoTotal a investi le monde de sa technologie. Les nano-baptisés ont une santé parfaite et peuvent mettre au monde des enfants (capacité perdue dans le passé suite à un virus). Le déclenchement de l'ovulation est programmé. Les humains vivent de plus en plus vieux et peuvent atteindre l'âge de cent cinquante ans. Ils mangent essentiellement des méduses et des algues, le lait, le cacao sont de synthèse... tout est artificiel.



Sa compagne Sockys enfante un petit garçon qu'ils appellent AsMo. Elle a accouché à son domicile, la présence des sage-femmes étant devenue inutile, ce sont ses nanorobots qui ont géré l'anesthésie. L'entreprise NanoTotal analyse le sang du bébé afin de préparer son futur NanoSacrement. Donc, les enfants qui naissent ne peuvent pas être malades car les nanomachines sont ajustées au système immunitaire des humains.



Puis, quelques jours plus tard, Sockys annonce à son compagnon qu'ils sont les heureux gagnants d'une loterie, ils ont gagné une croisière romantique avec LunarVoyages sur la Lune. Pendant leur séjour, Michellin est déçu de ne pas pouvoir décider de leurs visites comme aller aux potagers sélènes. Il commence à se poser des questions.



D'autre part, Michellin se rend compte que depuis la naissance de son fils, ils ressent des émotions et des désirs non dictés par les nanorobots. Décider de ses propres sentiments et attitudes à la place des robots peut être dû à un dysfonctionnement. Cette entreprise de nanotechnologie gère les émotions, les programme et les contrôle grâce aux nanorobots, même question sexualité, ils envoient une excitation chimique exogène n'autorisant pas les désirs naturels. Mais à sa grande surprise, il le vit très bien et se demande s'il n'est pas plus heureux alors que sa compagne réagit comme une éponge obéissante.



Sur son lieu de travail, Michellin ne va plus voir les choses de la même manière, il va réagir de lui-même et sortir de cette bulle qu'on lui impose, ce qui ne va pas échapper à la police NanoTech dont l’existence lui était inconnue jusqu'ici. Les agents lui reprochent de ne plus être connecté à une interface... Comment vont réagir les Dirigeants ?



Est-on libre en vivant sous contrôle même au prix d'une bonne santé ? L'ère nanobiotique apporte-t-elle vraiment le bonheur ? Ce monde a-t-il vraiment atteint la perfection ? Tout programmer et décider, cette politique du non sentiment naturel est-ce l'idéal de vie ?



Dès les premières pages, ce roman m'a intéressée, c'est un livre d'anticipation bien écrit qui m'a plu. Le suspense ne manque pas et il y a une bonne intrigue. L'histoire porte à la réflexion sur les intelligences artificielles, le contrôle des sentiments, le libre arbitre, la liberté, le bonheur... A découvrir sans hésitation pour les amateurs du genre.



Enfin, j'ai très apprécié la nouvelle en fin d'ouvrage intitulée "L'infernale fratrie" qui a obtenu le Premier Prix du concours de nouvelles "Terre de Camargue" en 2017.
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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Le monde selon Dixie

Une uchronie, c’est littéralement, la réécriture de l’histoire. Tout en partant d’un fait réel, l’auteur en modifie tout le reste, mais le point de départ est totalement vérifiable. Avouez, il y a énormément de choses que l’on aimerait pouvoir modifier, cependant, quelles seraient les conséquences d’un seul petit changement sur toute l’histoire que nous connaissons ? Bien que je ne lise pas énormément ce genre littéraire, cela me rend toujours très curieuse de voir de quelle manière le réel peut être modifié.



Bien que je ne soit pas une réelle passionnée d’histoire, certaines périodes m’attirent plus que d’autres. J’ai toujours été une quiche en cours, mais l’auteur a intégré des passages selon Dixie, alias Dixieland, qui eux, représentent la véritable histoire de cette fameuse guerre de Sécession. Là où c’est un peu paradoxal, c’est que d’un côté, j’ai trouvé ces passages parfois un peu longs et laborieux, alors que d’un autre côté, je les trouvais intéressants à lire parce que justement, cela m’a permis de réellement comprendre l’ampleur de son intrigue avec Marie et Thibault.



L’auteur n’est pas à son coup d’essai en matière de livre édité, je le découvre avec « Le monde selon Dixie » et franchement, il a su me convaincre que je ne pourrai qu’aimer ses autres récits. Il possède une plume très agréable à lire, il a d’ailleurs réussi à me donner envie d’en apprendre encore plus sur la partie historique, c’est vous dire à quel point il m’a captivée ! Honnêtement, ce n’était carrément pas gagné d’avance.



Pour la faire courte, je dirai simplement que j’ai fait ici une très belle découverte que je vous encourage à faire vous aussi !
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Le monde selon Dixie

Voici un titre qui ne peut pas laisser indifférent. J'ai été assez surprise dès le début de ma lecture, car je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Alors, dès les premières phrase, ce fut le choc. L'impression que je tombais dans quelque chose de surprenant, d'inconnu, et de tout nouveau. Mais aussi de complètement taré, car... quoi, sérieux ?



Ce texte a eu cet effet-là sur moi pendant toute ma lecture. Je tombais des nues, car j'avais du mal à m'imaginer un monde tel que celui-là, mais en même temps, cet univers est tellement bien pensé et entraînant que j'avais envie d'en savoir toujours plus. Et du toujours plus, j'en ai eu, car l'auteur est allé loin dans son histoire... pour mon plus grand plaisir !



Je l'admets, j'ai éprouvé un plaisir un peu sadique à découvrir cet univers, et j'avais terriblement envie que Thibault et Marie s'en sortent... Mais cela ne pouvait pas se passer simplement, et finalement c'est bien car cela donnait une belle histoire. On avait envie de se révolter contre ce monde ignoble, contre les Costant, contre l'injustice de cette situation. Et c'était franchement cool de vivre tout ça, car j'étais vraiment dans le récit.



Ce que j'ai moins aimé, c'est les passages « Dixie ». Je n'ai jamais été fan de cours d'histoire, alors là... C'était un peu long pour moi, mais cela n'est qu'un avis personnel. C'était intéressant de découvrir comment la France en était arrivée là, mais... c'était un peu trop détaillé à mon goût. Je préférais largement les passages mettant en scène Thibault, Marie, les Costant. Plus d'action et surtout pas de faits historiques.



En tout cas, ce texte fut une vraie découverte, et j'ai pris énormément de plaisir à le parcourir. Il change, il est terrible, et il fait passer un bon moment. Que demander de plus ?
Lien : http://mes-reves-eveilles.bl..
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Saint Jean le macchabée

" - Si le corps est froid, qu'il n'y a plus de circulation sanguine, c'est qu'il est mort, pas vrai ?

- Élémentaire, mon cher Watson, un mort c'est un mort. La chair est froide.

- Oui, pourtant il parle !

- C'est comme un poulet, on lui coupe la tête, il bouge encore durant plusieurs minutes.

- Sauf que là, il est debout avec toute sa tête et IL PARLE !

- Mais du calme, il va falloir remédier à cela. Allez vérifions tout cela."



Mesdames, mesdemoiselles, messieurs ! Approchez donc, approchez, n'ayez pas peur. Ce que vous voyez là, juste sous vos yeux ébahis c'est un mort qui marche. Non, ce n'est pas un vampire sanguinaire, pas de longues dents, pas de canines, pas d'envie de tuer tout ce qui bouge ou d'arracher de la cervelle. Il s'agit de Jean, pas Jean sans peur ni sans terre ni petit jean, même s'il a sa corpulence. Bref, passons. Venez voir l'exceptionnel Saint Jean le macchabée. Jean qui a dépassé la cinquantaine, aime par moment sa femme, mais pas d'un amour violent. Jean qui aime la boisson plus que de raison. Jean qui aime les femmes, la bonne chère, chair mais pas chaire. c'est un bon vivant. Alors imaginez-vous un peu que ce dernier se réveille dans son cercueil ? D'accord, il a de la chance le petit Jean pas si petit que cela, mais passons, comme la faucheuse qui a raté son coup. Le cercueil n'est pas en terre ni même sur le petit train de la flamme qui l'aurait fait devenir cendres. Il est encore dans la belle petite pièce froide qui attend le recueillement des restants.



Bref, notre Jean pousse sur le battant de son cercueil, découvre où il est et cherche dans sa mémoire ce qui a bien pu se passer. Une mauvaise blague assurément. La boisson a été de trop, il a oublié les derniers instants de sa vie avant d'être dans un joli capitonnage. Un de ses amis peut-être qui aurait trouvé cela drôle. Mais pourquoi personne n'est à ses côtés pour voir sa tête au réveil ? Tout simplement parce qu'il a été déclaré mort il y a quelques jours. Et qu'un mort cela doit rester dans son cercueil ! Et c'est là que se pose LE problème. Il sort de la boutique, non sans avoir fait peur à la femme de ménage qui se réfugie au cœur de l'église, traverse le petite village et frappe à la porte de chez lui. Forcément, il n'a plus les clés, vu qu'on lui a fait les poches et puis sa veuve, enfin futur veuve, ou ex-veuve ne laisse pas la porte ouverte ! Voyez comme il se pavane dans les rues alors qu'il ne fait pas encore jour. Bien heureusement, autrement il y aurait plus d'une attaque cardiaque dans les habitants.



Jean a vécu une vie simple et lorsqu'il revient chez lui, c'est la claque pour tout le monde. C'est à celui qui aura raison ou tort. Est-il mort ? Vivant ? Comment cela peut bien être possible ? Pourquoi ? Comment ? Tant de questions qui ne cessent de tourner dans la tête de ses amis, le médecin, l'avocat, le prêtre... Sa femme s'en accommode bien, il n'est plus mort ? à la bonne heure ! Le restaurant va pouvoir rouvrir ses portes dans ce cas. Je sais, je sais vous vous demandez bien ce qui se passe autour de vous. Le rejeton qui aurait préféré que vous soyez mort pour de l'argent ? Ou alors parce que vous n'avez pas été assez présent ? Enfin selon ses dires bien évidemment. Et puis plusieurs petites choses titillent un peu plus. Sa vie, ou plutôt sa non-vie, ce temps imparti qui lui est donné après cette déclaration de mort va peut-être déclencher autre chose. Et si cette vie simple avait été autrement ?



Une vie banale, sans accrocs particulier, surtout lorsque les amantes et la femme ne se côtoient pas, ne se connaissent pas. Quelques petites irrégularités financières, mais rien de grave. La vie devient courte, trop courte. Et ces minutes, ces heures, ces jours étaient le signe qu'il fallait réparer un petit je-ne-sais-quoi dans ce qui a été ? Les réactions des uns et des autres face à Jean qui marche comme tout le monde, mais qui ne ressent plus de besoin de se nourrir par exemple donne des frissons à certains. Le fait qu'il se relève est une surprise de taille pour tout le monde, ce qui va déclencher de nombreuses révélations. Ô bien entendu rien qu'il soit debout et non incinéré déjà nous passons dans la quatrième dimension. Jean compte reprendre sa vie comme elle l'était avant cet aparté, mais quelque chose va l'appeler inexorablement... ailleurs... Un ailleurs qui trouble, qui perturbe à un point que l'on se pose une question : et si ? Et si la direction prise avait été différente à un point donné, qu'est-ce qui se serait passé ?



L'histoire est plus que la vie ou la mort d'un personnage, d'ailleurs Jean est têtu et ne veut pas mourir définitivement, quel goujat ! C'est parfaitement incompréhensible ! Enfin, c'est aussi l'histoire de plusieurs vies, de la façon dont elles peuvent être emmêlées. Chaque décision prise nous emmène sur un chemin différent du premier. Et si nous n'avions pas fait les bons choix ? C'est un livre qui nous pousse à nous poser des questions sur notre propre vie, car qu'allons-nous laisser après notre mort ? Repousser la faucheuse n'a qu'un temps et il est certain que l'auteur s'amuse à la prendre en défaut. elle qui doit avoir une belle liste doit se retrouver coincée avec un mort qui ne veut pas l'être sans le vouloir, bien entendu. Cela m'a fait penser à un film des années... 80, je crois, peut-être 90, je ne sais plus trop : la mort vous va si bien ! Une femme ne veut pas mourir et trouve le moyen de rester en vie, de n'importe quelle façon que cela se passera. Ici Jean n'a pas choisi, c'est ainsi point final. Le seul point commun est le fait que la mort n'arrive pas et cela dérange certaines personnes.



C'est à la fois comique de part un certain nombre de situations et tragique car il s'agit malgré tout de la mort de jean. Je ne le connais pas personnellement mais parler d'un mort ce n'est jamais joyeux. Il a l'art et la manière d'amener ses actes dans la bonne humeur. C'est totalement surréaliste, nous le savons, nous le comprenons et pourtant nous lisons jusqu'au bout pour savoir jusqu'où va l'auteur. Jean devient Jean, cet homme qui aurait pu être Jean et qui est devenu Jean. Le sens de cette phrase ne peut être comprise qu'une fois plongé dans la lecture du roman. Toujours est-il que l'histoire est prenante, laissant un avant-gout de cette fin qui est évidente et à la fois fantastique. Réussir ce tour de force est absolument parfait. Je n'ai pas parlé des personnages, je préfère les laisser se découvrir au gré des pages.



En conclusion, je remercie la maison d'éditions du Saule pour m'avoir proposé cette lecture. Elle est pile dans ce que j'aime découvrir, un brin loufoque, de la réflexion, du fantastique et un mort qui n'en fait qu'à sa tête. Pour une fois qu'il s'agit d'un être humain, enfin d'un semblant d'être humain et non d'une créature assoiffée de tout et n'importe quoi, c'était très bien !



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/saint-jean-le-macchabee-vincent-ferrique-a201595476
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Saint Jean le macchabée



Ce que j’ai vraiment aimé dans ce livre, c’est la plume incroyable de l’auteur. En partant d’une idée un peu folle, mais qui promet beaucoup, l’auteur montre toute l’étendue de sa plume et de son humour, absolument omniprésent dans les pensées et les paroles de Jean, le personnage principal. Mêlant un assez beau phrasé et un langage plus courant (voire familier à certains moments), on ne doute pas que ce livre n’est pas fait pour réfléchir, mais plutôt pour rire. Mais détrompez vous !



Plus vivant que jamais dans sa mort, le personnage de Jean, son existence même, implique de nombreux débats théologiques et scientifiques (qui pour une fois ne sont pas l’un contre l’autre) assez intéressants ! Ces derniers sont assez épisodiques mais apportent une véritable profondeur au récit, ainsi que des éléments intéressants en matière de physique quantique notamment (coucou le chat de Schrödinger poussé à l’extrême), et ça fait plaisir.



Quant au personnage lui même, Jean est assez attachant. Loin d’être un héros ou un anti héros, il s’agit simplement d’un passant qui a eu un peu plus de chance que les autres lors de sa mort, et depuis, il improvise. Il incarne vraiment bien l’humanité dans son entièreté, mais d’une façon assez simple. Ses relations avec les personnages, heureusement fluctuantes, rentrent parfaitement dans cette définition de l’humanité : disputes, relations tendues, amour, compréhension, ouverture au monde, tout est présent !



Parce qu’il faut trouver une petite bête (et celle là est vraiment toute petite) selon moi, le point faible de ce livre, c’est malheureusement son histoire et l’enchaînement des péripéties. Certes le début du roman est assez dynamique : on rencontre tout le monde, on voit les réactions diverses, etc. Mais rapidement, le soufflet retombe, j’avais l’impression de relire encore et encore la même chose, sans que cela apporte grand chose au récit. Heureusement, le récit reprend plusieurs petits coups qui permettent de dynamiser tout ça, mais le récit reste, à mon sens un peu trop plat.


Lien : https://lecturesdunedevoreus..
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Saint Jean le macchabée

Pour commencer, je tiens à remercier les Editions du Saule pour ce service presse transmis via la plateforme simplement pro.



Alors qu’il vient de passer une soirée un peu arrosée, Jean, restaurateur d’un petit village, se réveille dans un cercueil. Il ne comprend rien à la situation, il est pourtant vivant ! Il marche, parle, réfléchit… Pourtant son cœur ne bat plus et il est tout froid ! Tout ceci est bien étrange. Il rentre chez sa femme qui, une fois la stupéfaction passée, lui annonce qu’il est déclaré mort depuis plusieurs jours et qu’il doit être incinéré le jour même. Alors, ses amis arrivent les uns après les autres et chacun y va de son hypothèse : doit-on l’incinérer comme prévu puisqu’il est mort ou le déclarer vivant puisqu’il parle, rigole et peut même boire avec eux ? Jean, lui, veut profiter de cette nouvelle vie, règle quelques comptes, mais va aussi réaliser pas mal de choses…



Ce roman m’a quelque peu surprise, le sujet est peu commun ! Dans beaucoup de livres, on aurait pu parler de zombie, mais ce n’est pas le cas de Jean. Lui, il parle, il réfléchit, il est comme tout le monde… Ou presque ! La situation est plutôt cocasse, donne lieu à des événements souvent drôles, inattendus, farfelus. Les personnages sont très stéréotypés, l’auteur écrit avec humour et utilise des expressions presque désuètes qui collent parfaitement avec l’ensemble du livre.



Vincent Ferrique nous pousse aussi à une réflexion sur la vie, la mort, les choix que l’on fait : et si, à un moment donné, nous avions choisi une autre option ? Il alterne entre humour, dérision, propos irrévérencieux et discussions plus profondes, scientifiques.



Ce roman se lit facilement, rapidement, on se laisse entraîner par l’histoire pas banale de Jean et par la plume particulière de l’auteur. Je vous recommande vivement de découvrir cet auteur à votre tour.
Lien : https://auroredesbullesetdes..
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Saint Jean le macchabée

Le commentaire de Martine :

Jean, un homme dans la cinquantaine, se réveille d’une soirée arrosée, il découvre qu’il est couché dans une boîte de tout son long, son cercueil puisqu’il semblerait qu’il soit mort et qu’il va être incinéré. Quel réveil brutal... Il semblerait qu’il soit réellement décédé, puisqu’il a été déclaré mort. La situation semble assez inédite, incompréhensible et inexplicable. Qu'est-il vraiment arrivé à Jean ? Celui-ci va en profiter pour créer un charivari dans la vie des autres, puisqu’ils ne savent plus, s'il est vivant ou mort. Une histoire rocambolesque puisque le corps de jean est froid, il n’a pas de battement cardiaque, tandis qu’il boit, marche et jacasse. Qu'est-ce qui cause l’immortalité que détient Jean, qui est le responsable de cette étrange situation ?

C’est une histoire très humoristique, puisque la situation de Jean est assez rocambolesque, c’est une lecture qui fait rire tout en laissant place à la réflexion sur le sens de la vie et de la mort. C’est un bon roman fantastique qui semble irréel tout en invitant à une réflexion pertinente.

Vincent Ferrique a écrit une histoire originale qui invite le lecteur à s'investir dans une histoire et dans l’intrigue ainsi que dans une réflexion sur les choix que la vie nous propose et leurs résultats. C’est un roman facile à lire, c’est un moment très divertissant que propose l’auteur avec le récit d’un homme mort-vivant ou vivant-mort. Je vous recommande de découvrir la plume de cet auteur.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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L'utopie NanoTotal

Quand l’auteur m’a proposé son livre, une dystopie sur fond de roman d’anticipation, j’étais curieuse de voir où tout ça allait nous mener.

La quatrième de couverture m'a tout de suite emballée, il est question d'un monde entièrement contrôlé par la nanotechnologie. En apparence ce pourrait être le monde parfait, il n’y a plus de guerres, ni même de maladies ou de famines …

L'auteur nous dévoile ainsi le quotidien des habitants de cette terre du futur. Nous suivons un couple, Sockys et Michellin dans un tournant important de leur vie. Ce dernier va ressentir une émotion inhabituelle, totalement nouvelle et va tenter d'éclaircir ce mystère. Malheureusement pour lui tout ne va pas être aussi simple, il devra s’opposer au système au risque de tout perdre.

L'auteur Vincent Ferrique dépeint dans son livre une société dans laquelle toute initiative ou même toute émotion est régulée systématiquement afin de garantir une paix et un bien-être constant au détriment du libre arbitre. Il emmène alors le lecteur à se poser des questions sur de possibles dérives liées à la recherche de la perfection. L'idée de départ est intéressante mais je n'ai pas été sensible aux personnages, ni à l'histoire en elle-même. Les premières pages nous immergent lentement dans ce nouvel univers, même un peu trop lentement à mon goût. À trop vouloir en faire, l'auteur nous noie sous les informations et les détails. Je me suis ennuyée, le récit manque de rythme et c'est dommage. J'ai également trouvé le style un peu lourd avec des répétitions et des expressions parfois complexes qui m'ont déstabilisée.

Malgré un résumé prometteur je suis passée à côté de L'Utopie Nano Total. Je vous invite tout de même à découvrir ce livre par vous-même car il a eu de nombreux retours positifs.

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L'utopie NanoTotal

En refermant l'utopie NanoTotal, je suis restée pensive. En toute positivité. "Oh mazette, pourvu que cela n'existe jamais". Telles ont été mes premières pensées. Dès les premiers chapitres. Que penser d'un monde utopique? Est-ce un monde dont rien n'est maîtrisé? Un futur où les sentiments, quels qu'ils soient, se font linéaires? Est-ce le monde que nous souhaitons? Du fait de ses études scientifiques, Vincent Ferrique anticipe-t-il le monde de demain? C'est intrigant. Merveilleusement. Et c'est si bien raconté.

La lecture de l'utopie NanoTotal nous fait réfléchir sur notre société actuelle. Notre société de consommation. Avec étonnement, nous suivons Sockys et Michellin dans leur quotidien plein de bonheur. Extatique. Que direz-vous d'une très belle vie? Paisible? Lisse? Uniforme? Imaginez-vous vivre dans une société où le moindre de vos désirs sera assouvi? Où vous n'aurez plus de choix dantesque à faire? Cela semble merveilleux. Oui, en effet. Jusqu'à ce qu'un minuscule grain de sable vienne gripper la machine. Merveilleux grain de sable!

L'utopie NanoTotal est un vrai délice de lecture. Les chapitres sont courts et l'écriture est très fluide. J'ai adoré les clins d'œil à notre société de surconsommation et géopolitique actuelle. Il s'agit d'un livre qui dérange et fait poser les bonnes questions. Un roman qui nous fait entrevoir un monde avilissant qui ne dit pas son nom. Un monde qui existera peut-être d'ici quelques décennies. La cerise sur le gâteau est à la fin du roman. Un pur bonheur!

Un livre pour les gourmands, les gourmets des livres. A dévorer sans modération. Pour se délecter. Surtout, n'oubliez pas entre deux gorgées de thé, d'entrevoir notre futur. Allez-y, régalez-vous!!!
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Le monde selon Dixie

L’uchronie est un des genres les plus délicats de la littérature de l’Imaginaire. On doit éviter plusieurs écueils : Celui de pas sombrer dans un manuel d’histoire à l’envers comme s’éterniser dans la rédaction des faits qui se produisent aprés le point de divergence dans l’histoire, , ne pas sombrer dans ce qui pourrait apparaître comme une nostalgie du plus vilain effet.

Vincent Ferrique a choisi un point de divergence surprenant pour un Européen : La Guerre de Sécession qui ici, se conclut par un match nul et donc par la reconnaissance d’un nouvel état : la Confédération américaine des états esclavagistes. L’existence de cette nation va amener des effets dévastateurs pour le Monde d’après.

Vincent Ferrique était surtout connu des amateurs par des nouvelles parues dans L’Indépanda, Etherval et aux éditions 999 (je vous invite à vous précipiter. C’est très bon et gratuit). IL est également l’auteur de deux autres romans.

Ce roman alterne les chapitres historiques et le sort d’un couple de français Marie et Thibaut, qui se sont vendus comme serfs pour échapper à la misère et à la faim.

Toute l’histoire consiste en leur prise de conscience de leur condition : Perdre sa liberté pour une sécurité illusoire. Puis vient ensuite, la Révolte et un combat qui va s’étendre malgré eux.

La force du récit vient précisément des rappels historiques qui parsèment le récit : Comment un capitalisme dévoyé peut faire appel à l’esclavage pour se sauver. Le pire et que cela apparait tout à fait plausible.

L’intrigue est menée de main de maître. Le Style de l’auteur, sec et sans fioritures nous rend compte des sévices et abus que subissent les « asservis », avec un réalisme saisissants. Mais il sait se faire tendre et compassionnel pour nous décrire les rapports des serfs entre eux.

Il nous fait comprendre aussi comment un tel système peut tenir : populisme politique complice, mensonge organisé, dévoiement du capitalisme, économie complaisante lié à cette indignité.

Au fur et à mesure de la lecture et en même temps que grandît nôtre indignation, nos finissons par nous dire que ce monde de cauchemar n’est pas un fantasme et que nôtre réalité n’est peut-être pas si oin de telles dérives. Il n’est qu’à penser au sort des migrants. Quand aux brutalités policières et institutionnelles qui surgissent dans le roman( ?)…

Je suis peut-être un peu long sur le cadre de ce livre, mais ce n’est pas un manifeste que vous lirez mais aussi un passionnant thriller.

L’intrigue apporte son lot de surprises et de retournements et le road-movie final est un petit chef d’œuvre addictif.

Les personnages ont de l’épaisseur : que ce soient les méchants avec le sinistre Jean ou son père et son ami allemand, plus propres mais finalement beaucoup plus inquiétants, Les sbires des esclavagistes qu’ils soient avocats, flics, chasseurs d’évadés vont au-delà de simples caricatures.

Les personnages des esclaves sont décrits avec chaleur que ce soient dans leur aveuglement puis leur réveil et leur révolte.

Ce livre est non seulement un roman passionnant mais aussi un cri d’alarme et une ode à la Liberté qui mérite tous les sacrifices. Vincent Ferrique nous rappelle bien qu’en concéder un bout peut mener beaucoup trop loin. Un grand livre

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L'utopie NanoTotal

Après la lecture de ce livre, je me suis posée cette question : que serions-nous prêts à accepter pour mettre un terme à toutes les misères de ce monde ? Si on vous dit que l’on a trouvé LA solution pour qu’il n’y ait plus jamais de guerre, de faim, de maladie, et que la seule contre-partie est de renoncer à votre libre-arbitre, tout en sachant que vous ne vous en rendrez même pas compte et que plus personne ne manquera de rien.



Cette histoire défend le libre-arbitre, mais soulève aussi tous les avantages à y renoncer pour que la technologie fasse que plus aucun gamin ne soit obligé d’aller travailler.



Le monde qui est dépeint ici est l’aboutissement de plusieurs générations de sur-consommation. Tout est géré par NanoTotal, une Intelligence Artificielle directement injecté dans l’organisme à la naissance, qui organise le quotidien de tout le monde. Les gens n’ont plus grand chose à faire et leur passe temps principal en dehors de leur travail est d’arpenter le centre commercial qui est organisé pour suivre un ordre précis au fur et à mesure de la journée. J’ai adoré l’ironie de chapitre décrivant la journée type du consommateur.



La base de l’histoire n’est pas tellement originale, car c’est sur le rapport entre les émotions humaines et tous les maux de cette Terre : annihile les émotions et tu sauvera le monde. Mais sauveras-tu vraiment l’Humanité ? Ce thème n’a rien de nouveau, mais est très bien traité ici. Michellin ouvre les yeux au fur et à mesure, pèse le pour et le contre. La réponse semble évidente, mais tout n’est peut-être pas aussi manichéen que ça devrait l’être.



Concernant le style, j’avoue avoir mis un certain temps à entrer dedans, mais seulement au départ. En effet, l’écriture est froide, il faut s’y faire, de la même manière qu’il faut s’habituer à ce monde froid et impersonnel. C’est étrange au départ, mais ça colle parfaitement à l’univers et le style évolue en même temps que l’histoire.



C’est donc globalement une très bonne lecture, avec une société bien construite et qui fait froid dans le dos, des personnages crédibles dans ce monde automatisé, une réflexion sur notre avenir et également une petite nouvelle ajoutée à la fin que j’ai trouvé excellente et qui m’a bien fait sourire.



Je mettrais quand même un gros point négatif sur la couverture qui n’est pas attirante. Personnellement, je ne pense pas que je serais allée vers ce livre dans une librairie. Le graphisme, même s’il s’explique et se comprend après avoir lu le livre est trop étrange et les couleurs lui donne un côté vieillot et passé. Ça ne met pas du tout en valeur le travail de l’auteur.
Lien : https://www.lesnouvellesplum..
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