A treize ans, je trouvais la plupart des adultes prisonniers de leur vie: embourbé dans la langueur de leur quotidien; alourdis par le poids de leurs habitudes, de leurs croyances, de leurs dogmes. J'attribuais leur état à une privation de rêves prolongée. Ils y avaient renoncé et s'étaient rangés sur le tapis roulant de l'existence en attendant que les choses se passent