Malgré le couvre-feu imposé par le gouvernement colombien et les patrouilles de soldats, malgré la présence des policiers, les rues populaires de Medellin grouillaient encore de passants près des magasins et des restaurants. Très vite, Rubiel se rendit compte qu'ils n'étaient pas les seuls enfants à guetter la foule. Partout où il posait les yeux, ils voyaient ces mêmes visages sales, ces regards affamés, des ombres en haillons qui se collaient aux gens.