Au moment de mourir, le temps s'allonge, oui.
Ce qui n'a duré que quelques secondes m'a paru s'étirer sur plusieurs heures. Mais je n'ai pas revu mon existence; je me suis contenté, plutôt, de sentir mon cœur s'affoler. Ma gorge se serrer. Mes poumons se remplir d'eau de mer tandis que mon visage, mes yeux, mes narines me donnaient l'impression de gonfler à en exploser. Mon visage rentrait dans mon crâne, mon corps se retournait sur lui-même.