Les cellules cancéreuses ont proliféré, tout colonisé. Elles dévorent son corps.
Je vois tout. Les soins, précisément, ce qu'ils font dans son corps, ce qui se joue en lui. J'ai toujours cette lucidité froide, clinique, quand je suis devant mon père. Depuis toujours, j'ai vu son âme puis son corps malades comme un champ de bataille, et j'ai regardé ses armées s'affronter - leurs retraites, leurs assauts, leurs défaites, leurs rares cessez-le-feu...