Viviane Isambert-Jamati, née en 1924, est une sociologue française. Elle est l'épouse du sociologue François-André Isambert.
Elle a suivi des études de philosophie à la Sorbonne jusqu’au diplôme d’études supérieures (la maîtrise d’alors. Elle a été, après deux ans de lectures sociologiques, recrutée à la rentrée 1947 comme chercheur au CNRS en sociologie, sous la direction de Georges Friedman, et affectée au Centre d’études sociologiques. Elle a enquêté d’abord sur le travail des hommes et des femmes dans l’industrie horlogère de la région de Besançon (un ouvrage aux PUF, 1954) puis, avec sa collègue Madeleine Guilbert, sur le travail des femmes à domicile dans la confection parisienne (un ouvrage cosigné aux éditions du CNRS, 1956). Arrivée dans le département de sciences de l’éducation en 1970, elle fut à l’origine de l’équipe de sociologie de l’éducation au sein du Centre d’études sociologiques en 1962. Nommée professeure à partir de 1976, elle continue jusqu’en 1984 à assurer la direction de cette équipe, ancêtre du CERLIS aujourd’hui. Comme enseignante-chercheuse, elle a contribué très activement au développement des sciences humaines et sociales. Son travail d’encadrement de thèses – 118 thèses soutenues sous sa direction dont 67 d’étudiants étrangers originaires de tous pays (Brésil, Grèce, Liban, etc.) – a permis de valoriser la sociologie de l’éducation et les sciences de l’éducation sur le plan international.
La part la plus importante de son travail est consacrée à la sociologie de l'éducation. En 1955, elle est une des premières sociologues avec Madeleine Guilbert à étudier le travail féminin, en l’occurrence celui d'ouvrières à domicile.