Il se demanda s'il ne devrait pas essayer à nouveau de l'embrasser. Mais comment se faisait-il qu'il pût encore souhaiter, étant donné son passé, se créer des ennuis supplémentaires ? Ce n'était pourtant pas à la prudence, il s'en rendait bien compte, qu'était due sa réticence : c'était cette fameuse réserve qui reprenait en lui ses droits. Plus tard, il le savait, il regretterait de ne pas avoir essayé. Voilà ce qu'était la grande particularité de la réserve : elle marchait main dans la main avec le regret. Elle vous laissait plus triste mais pas plus sage. On ne savait jamais ce qui aurait pu être.