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Citations de William Boyd (601)


Était-il le plus grand imbécile du monde ? Oui. Quel genre d'homme peut aimer une femme qu'il n'a pas vue depuis quarante ans ? Le plus grand imbécile du monde. Le plus grand imbécile romantique et ridicule du monde. Ou bien un homme qui sait ce qu'est le véritable amour.
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Elle attirait bien trop d’hommes et, en revanche, n’était séduite que par très peu. C’est parfois le prix de la beauté : je te ferai très belle, décident les dieux, mais je te ferai aussi incroyablement difficile à contenter.
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Quelle que soit la durée de votre séjour sur cette petite planète, et quoi qu'il vous advienne, le plus important c'est que vous puissiez, de temps en temps, sentir la caresse exquise de la vie.

J. B. Charbonneau - Avis de passage ( 1957 )
Epigraphe
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-Ca vous va si je vous accompagne ? suggéra Bond spontanément.
Breed lui jeta un regard en biais ...
"Tu t'es déjà battu, toi ?"
Bond eu un sourire las. "La Seconde Guerre mondiale, vous connaissez ?"
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Si vous ne téléphoniez pas, ne régliez aucune facture, n'aviez pas d'adresse, ne votiez jamais, n'utilisiez pas de carte de crédit ni ne tiriez d'argent à une machine, ne tombiez jamais malade ni ne demandiez l'aide de l'État, alors vous passiez au-dessous du radar de compétence du monde moderne. Vous deveniez invisible, ou du moins transparent, votre anonymat si bien assuré que vous pouviez vous déplacer dans la ville – sans confort, certes, plein d'envie, oui, prudemment, bien sûr – tel un fantôme urbain. La ville était remplie de gens comme lui, reconnaissait Adam. Il les voyait blottis dans les embrasures de porte ou écroulés dans les parcs, mendiant à la sortie des boutiques, assis, effondrés et muets, sur des bancs. Il avait lu quelque part que, chaque semaine en Angleterre, six cents personnes environ disparaissaient – presque cent par jour – , qu'il existait une population de plus de deux cent mille disparus dans ce pays, de quoi peupler une ville de bonne taille. Cette population perdue, évanouie de Grande-Bretagne, venait de gagner un nouveau membre.
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"Plus nous savons, moins nous savons."
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Il était un aristocrate de la douleur et de la frustration, un prince de l'angoisse et de la honte.
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Etre un grand acteur, c'est être capable de dire "Passe-moi le sel, s'il te plaît", sans avoir l'air pompeux. Etre un grand acteur, c'est être capable de dire "Horreur ! horreur ! horreur !" sans avoir l'air bizarre, étrange, stupide ou pompeux.
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Ne laisse pas ta vie t'échapper en regrettant ce qui aurait pu être. Vis ta vie, vis pour ce que tu veux vraiment.
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"¨Parfois, l'ostentation est le meilleur des déguisements [...]."
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Il était prêt à parier sa vie que tous les autres décès enregistrés par Wang étaient survenus en soins intensifs. Il devait exister dans les premiers symptômes un signal propre à déclencher les feux de détresse. Un médecin ou quiconque surveillant l'essai devait avoir su. Sortez-les d'ici - ils vont mourir dans quelques jours... Il but son thé. Il fallait qu'il parle à quelqu'un, un spécialiste des médicaments et de la grande industrie pharmaceutique.

Il retourna dans son séjour et ouvrit un autre dossier. Depuis une quinzaine de jours, il avait systématiquement collecté, dans les journaux à sensation autant que dans les revues sérieuses, tous les articles concernant la fabrication des médicaments et les machinations de l'industrie pharmaceutique, dans l'idée de trouver un journaliste auquel il pourrait s'adresser et qui serait capable d'interpréter ses fragments de preuves. Il avait réduit sa liste à trois noms : un pris dans le Times, un dans l’Economist et un autre dans le Global Finance Bulletin, une petite revue spécialisée qu'il avait découverte abandonnée dans un wagon du métro. Sobre et bourrée de faits, sans illustrations hormis des courbes et des diagrammes, elle semblait destinée à des responsables politiques, des lobbyistes et des institutions financières.
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J'ai regardé le jour se parer de nuit, j'ai vu évoluer les sublimes dégradés du soleil en son déclin, l'orangé sanguin virant imperceptiblement au bleu glacier sur le tranchant de l'horizon, j'ai écouté la mer réclamer inlassablement le silence: chut, chut, chut.
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Que savons-nous de la vie intérieure de nos enfants ? Seulement ce qu'ils choisissent de nous en révéler.
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"Les gens heureux ne sont jamais brillants. L'Art exige la friction."
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C'est une nuit sombre, une nuit de brouillard et de crachin, à Londres, fin 1915. Le brouillard nacré et fumeux s'enroule et reste suspendu -comme à un million de chandelles mouchées-autour et au-dessus des pâtés de maisons à la manière d'une chose grimpante, molle, insinuante, en quête des entrées et des escaliers,des ruelles et des allées, des toits devenus presque invisibles. Les réverbères projettent un cône de luminescence jaune mouillé qui semble disparaître dès que la lumière frappe son petit cercle brumeux sur le trottoir luisant, comme si l'effort de percer l'envahissante obscurité et de tomber là était tout ce dont il fût capable.
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Il s’était rappelé qu’un jour, quelqu’un d’intelligent (un scénariste ou un réalisateur) lui avait dit que toutes les émotions ressenties durant notre vie d’adulte se mesuraient inconsciemment à l’aune de leurs équivalents adolescents sans jamais les égaler. Le désir, l’envie, la haine, la vengeance, l’amour, la honte, la frustration, la jalousie, la convoitise, etc., rien n’arrivait à atteindre ou approcher l’intensité de ces mêmes sentiments à l’adolescence, ce qui expliquait pourquoi les adultes étaient en quête permanente d’une réplique de ce niveau d’expérience, de cette vérité émotionnelle, puisqu’ils avaient déjà une référence, un gabarit dont le souvenir les avait marqués au fer rouge. Or leur quête restait vaine, puisque l’expérience initiale, si vivace et sincère, leur échappait toujours, enfouie dans leur passé, irrécupérable, et donc ils foutaient leur vie en l’air. Cette quête éperdue valait aussi bien pour les hommes que pour les femmes, avait précisé cette personne intelligente lorsqu’elle avait ainsi argumenté en défense de la psyché adolescente, tant critiquée pour son égocentrisme, son irrationalité, ses emportements, ses inadaptations, ses frustrations. Cette fracture, cette déconnexion irréconciliable entre adolescence et âge adulte expliquait tous nos problèmes émotionnels, personnels et sexuels.
Oui, bien sûr, c’est si juste et perspicace ! avait acquiescé Talbot sans réfléchir. Mais ensuite , en y repensant, il avait rejeté cette analyse. Pour lui, son adolescence relevait de l’histoire ancienne au même titre que les Etrusques ou les Néandertaliens. Sa palette émotionnelle s’était créée à l’âge adulte, après qu’il avait accepté et affronté sa nature. Alors seulement avait-il éprouvé et savouré le vrai désir, la déception cuisante, l’excitation sexuelle, les regrets éternels, les envies inassouvies, etc. La ferveur et l’immédiateté de sa vie émotionnelle avaient relégué aux oubliettes son ressenti et ses souffrances d’adolescent. Et pourquoi cela ? Parce que ses émotions d’adultes étaient complexes, nuancées, assumées, et non brutes, vibrantes ou déconcertantes Il avait évolué à partir de cet état incohérent de l’être, et en conséquence il était plus heureux.
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Voir les couleurs framboisées d'une aube cosmique. Contempler les vapeurs pelucheuses de la fragile biosphère. Vérifier le lever et le coucher de la lune, montant avec la rapidité d'une bulle dans un verre d'eau, tombant comme une balle de ping-pong d'une table. Observer les vastes spirales de plancton s'épanouir sur les océans, sur des centaines de milles. Compter les six levers et couchers du soleil que l'on voit chaque vingt-quatre heures tout en tournant autour de la superbe planète... Peut-être aurait-il pu aller plus loin et se laisser éblouir les yeux par les rayons de la terre, ou - qui sait - voir la terre elle-même se lever, bleue et paresseuse, au-dessus de la surface pâle de la lune, comme ces Américains qu'il enviait
tant. Les rêves d'Usman étaient extraordinaires.
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Au cours de sa première semaine, quelqu’un lui avait demandé en passant quelle équipe il supportait, et, sans réfléchir, il avait lancé le premier nom qui lui passait par la tête : Manchester United. Les hurlements moqueurs et les cris de haine déclenchés par sa réponse le stupéfièrent. Désormais, on aurait cru qu’il arrivait tous les matins au travail dans un maillot de Manchester United tant il ne cessait d’être la cible de grossièretés à l’égard des gens du Nord et de remarques obscènes sur les membres de « son » équipe (dont les noms ne lui disaient absolument rien.)
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Il était recherché mais introuvable. Ayant fait son lit, il alluma son réchaud pour réchauffer ses haricots qu’il enfourna directement dans sa bouche, en cuillerées chaudes et succulentes – délicieux. Un jour à la fois, Adam, se dit-il : garde la tête aussi vide que possible. Il était entré dans la clandestinité.
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Tous les avions et leurs successeurs - le Britannia, le VC10 et les autres - portaient l'uniforme de la BOAC, la British Overseas Airways Corporation, blanc étincelant et bleu marine, marqué du fameux logo (depuis longtemps disparu).
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