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Citation de ThibaultMarconnet


Au début du printemps, la jument du major de Spain avait mis bas un poulain mâle. Un soir, alors que Sam ramenait les chevaux et les mulets afin de les mettre à l’écurie pour la nuit, le poulain manquait et tout ce qu’il put faire fut de rentrer dans l’enclos la jument qui était comme folle. Il avait tout d’abord pensé à la laisser le conduire jusqu’à l’endroit où elle avait été séparée de son poulain. Mais ce ne fut pas ce qu’elle fit. Elle ne fit même pas mine de se diriger vers quelque canton particulier des bois ni même d’aller spécialement dans quelque direction. Elle ne fit que galoper à l’aveugle, encore folle de terreur. Elle tournait sur elle-même et revenait tout à coup sur Sam comme pour l’attaquer dans un paroxysme de désespoir, comme si, pour le moment, elle ne pouvait se rendre compte que c’était un homme et qu’elle le connaissait depuis longtemps. (…)
Il se rendit au pavillon prévenir le major de Spain. C’était une bête, naturellement, une grosse bête, et, maintenant, où qu’il fût, le poulain était mort.

("L’Ours", p. 180-181)
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