Le marécage semblait sans fin ; il s'étendait, de part et d'autre de la route, éternel et fétide, sombre, silencieux et effrayant. La route s'allongeait indéfiniment sous un tunnel barbu, sous le sinistre ciel de cuivre. La rosée avait disparu depuis longtemps, et ses pas énergiques soulevaient une poussière indifférente. David marchait derrière elle, regardant sur ses bas deux taches de sang desséché. Bientôt, il y en eut trois, et il se rapprocha d'elle. Elle tourna la tête vers lui :
- Ne venez pas près de moi ! cria-t-elle, ne voyez-vous pas que vous les rendez plus méchants ?