UN RAMEAU VERT - XIX
Verte est l'eau, verte
La grave et voluptueuse musique du soleil ;
Les doigts pâles et fragiles d'une reine
Sur son corps s'abaissent et courent.
Dans ces lents couloirs de cathédrale
Noyée de lumière hachurée,
Il s'unit en de verts combats de caresses
Aux sirènes rousses et brunes.
En choisit une pour son lit
Tandis que le berce et l'endort
La musique faiblissante du soleil
Devenue requiem au prisme de la mer.
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