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Critiques de William Heinesen (4)
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Les musiciens perdus

Je suis tombée sur ce livre par hasard sur Babelio. J'ai été intriguée par la 4ème de couverture et je suis allée l'emprunter à la bibliothèque. Il est épuisé et n'est jamais sorti en version poche : pas de critique, pas de citation, coté 4/5.



Dans un premier temps, j'ai été totalement ravie par l'histoire et par le style.



Cela se passe sur les îles Féroé. On y découvre Kornelius le sacristain qui fabrique des harpes éoliennes. Il a trois fils : Moritz, Sirius et Petit-Kornelius. C'est autour des trois fils que se développe l'intrigue. Ils évoluent dans une petite communauté avec toute une série de personnages atypiques et attachants qui ont un lien avec la poésie et la musique. Le seul personnage agaçant est Ankersen qui est à l'origine d'une espèce de secte chrétienne qui s'appelle le « comité de salut public de l'association d'abstinence ». On aura compris ce type est un emmerdeur de première classe.



Il y a des mariages, des naissances, des décès... la petite vie tranquille quoi. Rien de palpitant mais c'est agréable à lire.



Après 200 pages, j'ai trouvé que cela tournait un peu en rond. Je ne voyais pas bien où l'auteur voulait en venir. L'introduction du personnage de Matte Gok vient un peu tout perturber. Il passe pour être le fils illégitime d'Ankersen (ce n'est probablement pas le cas) et il est surtout là pour causer des ennuis à tout le monde. C'est un menteur, un manipulateur, un voleur et un violeur. Ensuite, j'ai totalement décroché... plus moyen de poursuivre ma lecture. Je ne sais pas si c'est la fatigue, mais tout d'un coup j'ai eu l'impression que je lisais un autre livre. Enfin bref, j'ai laissé tomber.



Je dois rendre le livre pour le 1er septembre, si d'ici là je parviens à m'y remettre je viendrai ajouter un post-scriptum pour donner mes impressions sur la fin. Sinon et bien, tant pis !
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La Marmite noire

Le titre évoque le lieu d'un port des Féroé, un archipel d'îles entre le Dannemark et l'Islande. Dans ce lieu hostile et désolé, vivent, souffrent et meurent des gens, des familles. Le mal et le bien sont en lutte constante. Personne n'en sort vraiment intact et surtout pas le lecteur. Opperman est le symbole de la manipulation, du mal et de la lacheté. Il se sert de la veulerie et de la faiblesse de ses voisins. Iva représente le bien. Il sera éprouvé. Elle commencera par perdre son amour, continuera par rentrer dans la foi et finira violée et à moitié folle. La vie est belle et tragique en même temps. La postface nous apprend que l'auteur croyait à la réconciliation, au repentir qui se doit d'être intime. Tout est possible si jamais on ne renonce.



J'ai été touchée par la poésie et l'humanité qui ruissellent des mots justes et forts.

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Mère pléiade

Ce roman féroïen écrit en danois en 1952 suit le parcours d'Antonia, jeune femme qui devient mère après une brève histoire d'amour, puis après son décès, celui de son fils, élevé par une vieille femme extrêmement religieuse. Il se découpe assez nettement en deux parties : la première, avant le décès d'Antonia, est une sorte d'hymne à la vie, à la joie de vivre. Antonia n'a que faire des rabat-joie (elle rompt d'ailleurs avec son premier fiancé trop pédant), ni des qu'en-dira-t-on lorsqu'elle tombe amoureuse de celui qui sera le père de son enfant. Mais la deuxième partie, après la mort d'Antonia emportée par la grippe espagnole, nous plonge dans un univers particulièrement sombre, fait d'images fantasmagoriques effrayantes, de visions apocalyptiques, et de descriptions d'enfers hallucinés toujours susceptibles de s'ouvrir sous les pas de chacun. L'auteur y dénonce l'hystérie religieuse qui s'empare de la toute petite société féroïenne, et les dégâts que peut occasionner chez un petit garçon fragile et influençable une certaine éducation protestante culpabilisante, bien que pétrie de bonnes intentions. Certes, l'argument religieux, et le contexte des Féroé au début du XXè siècle, tous deux un peu datés, peuvent créer une certaine distance pour le lecteur moderne, mais Mère Pléiade demeure un roman exceptionnel. L'écriture de WIlliam Heinesen, bouillonnante, rend à travers des images délirantes cette frénésie religieuse qui annonce la mort au lieu de soutenir la vie.
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Windswept Dawn

Probably the masterpiece of the great Feroean writer...



Nowhere like along the shores of tiny islands in the European North Atlantic do writers seize the power of Man confronted to Nature. As an apparent consequence, rarely as well is Religion so present. Henri Queffelec for the Brittany Islands (notably Ushant and Sein), George Mackay Brown for the Orkney Islands, and to a far lesser extent, Sam Llewellyn for the Islands of Scilly are impressive illustrations of this literary fact.



Thanks to our artist friend Budam, I came across William Heinesen. Writing from the small Feroë archipelago (roughly halfway between Iceland and the Orkney Islands), he was maybe the most talented novelist (though he was a short storyist, a poet and a painter as well) inside this tradition. In this very first novel, "Windswept Dawn", written in 1934, his portrait gallery encompasses all kinds of human beings, often with a dark (if largely tongue-in-cheek) sense of humor.



Economic struggles, love stories, religious doubts, perils of the sea densely pack these 500 pages. Characters like Morberg the solicitor, Vitus the poor half-wretch, Sylverius the successful and generous shipowner, Young Gotfred the impatient would-be skipper, Landrus the undecided grocer, Martens the mad minister, or Reinhold Vaag the preacher are definitely worth any literary pantheon. No wonder then that Heinesen has often been acknowledged as one of the greatest Scandinavian writers.



A literary discovery which makes me impatient to read his other novels, notably when some fantastic touch is said to be developed, like in "The Black Cauldron" or "The Lost Musicians".

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