La philosophie hégélienne, qui exerce, encore aujourd’hui, une si profonde influence sur bien des penseurs anglo-saxons, s’appuie sur deux principes pour effectuer cette transformation : le premier est que l’ancienne logique de l’identité ne fait que disséquer des cadavres ; l’esprit ne peut embrasser la plénitude de la vie qu’en se rendant compte que toute thèse enveloppe son antithèse. Le second principe est celui-ci : être conscient d’une négation, c’est déjà l’avoir dépassée. Poser une question, exprimer une difficulté, c’est presque en avoir trouvé la solution. Le fini bien compris, c’est déjà l’infini en puissance.