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Citation de Cricri124


La Belgique n’est pas du reste, par elle-même, fort belliqueuse, car son histoire atteste, depuis des siècles, qu’elle se contente de fournir un champ de bataille aux autres nations.
Ce riche et florissant royaume présentait aux premiers jours de l’été de 1815, un air de bien-être et d’opulence qui rappelait les plus beaux temps de son passé. Ses vastes campagnes et ses paisibles cités s’animaient de la présence de nos beaux uniformes rouges ; ses magnifiques promenades étaient sillonnées en tout sens par de fringants équipages, par de brillantes cavalcades ; ses rivières côtoyant de riches pâturages, d’antiques et pittoresques hameaux, de vieux châteaux cachés sous d’épais ombrages, promenaient doucement sur leurs ondes la foule indolente des touristes anglais ; le soldat buvait à l’auberge du village et, chose plus rare, payait libéralement sa dépense ; le Highlander, logé dans les fermes flamandes, berçait le nouveau-né, tandis que Jean et Jeannette allaient rentrer les fourrages. Un pinceau délicat trouverait là un charmant sujet comme épisode de la guerre à cette époque. On eût dit les préparatifs d’une revue inoffensive et brillante. Cependant Napoléon, abrité par une ceinture de forteresses, se préparait, lui aussi, à envahir ce pays.
[ ] Chacun, dans ce tourbillon joyeux, dont le centre était à Bruxelles, se laissait entraîner à la poursuite des plaisirs ou par le cours de ses pensées intimes. Il semblait qu’on ne voulût point voir l’avenir avec ses menaces, apercevoir l’ennemi qu’on avait devant soi.
Livre 1, Chapitre XXVIII. Amélia arrive en Belgique.
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