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Citation de marko59


Les montagnes, qui se rapprochaient depuis longtemps, dévalèrent soudain de partout, nous entrâmes dans une vallée, ici du moins régnait une ombre bienheureuse, tandis que la verdure ensoleillée refleurissait au sommet des pentes. Un calme venu d'on ne savait où, de partout, et un ruisseau de fraîcheur, quel agrément! Un tournant, sommets de murailles accumulées, c'étaient des brèches brutales, des entassements accablants, des enroulements vert calme, des cimes, ou des pics, des crêtes déchirées et des chutes à la verticale, auxquelles s'agrippaient des buissons, puis des rochers sur les hauteurs, des près qui s'abaissaient dans le silence, silence qui s'étendit, incompréhensible, immobile, universel, toujours croissant et si puissant que le fracas de notre charrette et son roulement régulier semblaient exister à part. Ce panorama se maintint un certain temps, puis apparut quelque chose de nouveau et d'insistant, c'était dénudé, ou embrouillé, ou miroitant, parfois héroïque, gouffres, noyaux, strates, motifs de pierres suspendues, après quoi, sur des rythmes ascendants et descendant des buissons, d'arbres, de blessures, de plaies, d'éboulis, affluèrent, ça et là, des idylles, tantôt douces, tantôt cristallines. Des choses diverses - toutes sortes de choses - des distances étonnantes, des virages affolants, un espace prisonnier et tendu, qui attaquait ou cédait, qui s'enroulait et se tordait, qui frappait vers le haut ou vers le bas. Un immense mouvement immobile.
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