Sur le fleuve, en aval, le ciel s'embrasait. Rouge et jaune s'affrontaient, s'enlaçaient passionnément dans leur prison bleu nuit pour donner naissance à un sombre vermillon. Puis ils se détachaient l'un de l'autre, carmin et safran, lapis-lazuli, combattants épuisés et suicidaires qui, comme aiguillonnés par le blanc vif qui déclinait, se jetaient une dernière fois dans le noir qui les noyait dans un pourpre somptueux.