Yasmin Mogahed

Le détachement, c'est quand la dunya reste entre nos mains, et non dans notre cœur. Comme Ali (ra) l'exprima magnifiquement: «Le détachement n'est pas que nous ne devrions rien posséder, mais plutôt que rien ne devrait nous posséder.»

Il te brise afin de te reconstruire. Te prive afin de te donner. Cette peine dans ton cœur a été créée pour que tu aspires moins à cette vie d'ici-bas. Et que tu désires plus ardemment Al Jannah.

Cest cette lutte même pour purifier l'égo, qui est l'essence de l’ascension spirituelle. Ce chemin débute avec l'abnégation. II est pavé de sueur et d'efforts.

Souvent, Allah nous éloigne de certaines choses, uniquement pour les remplacer par des meilleures.

Allah (SWT) reminds us in the Qur'an to never lose hope. He says : "Say, 'O My servants who have transgressed against their souls [by sinning], despair not of the mercy of Allah. Indeed, Allah forgives all sins. Indeed, it is He who is the Forgiving, the Merciful, " (Qur'an, 39:53)

The Facebook phenomenon is an interesting one. In each and everyone of us is an ego. It is the part of ourselves that must be suppressed if we are to avoid Anakin's fate of turning to the dark side, that is).
The danger of feeding the ego is that, as the ego is fed, it becomes strong. When it becomes strong, it begins to rule us. Soon we are no longer slaves to God; we become slaves to ourselves.

À partir du moment ou vous et moi permettons à toute chose, en dehors de notre Créateur, de définir notre réussite, nos échecs, notre bonheur ou notre valeur, nous entrons dans une forme silencieuse, et destructrice de servitude. Cette chose qui définit ma valeur personnelle, ma réussite et mes échecs est ce qui me contrôle. Et cette chose devient par conséquent mon Maitre.

Lorsque l'on comprend vraiment les Lois de l'Univers et la puissance d'Allah, on comprend alors qu'en vérité, le fait de ne pas compter sur Allah est une déficience de l'esprit humain. Rien dans cet univers ne se passe sans la permission d'Allah. Pas même une feuille ne tombe sans qu'Il ne l'ait permis (hadith). Il est le pourvoyeur de toute chose. Alors comment ne pourrions-nous pas placer notre entière confiance en Lui ?

Le tawwakul (placer sa confiance et compter sur Allah), c'est prendre conscience que notre
Protecteur a un plan pour nous. Le tawwakul, c'est avoir la certitude que le plan tracé par Allah est le meilleur. Le tawwakul, c'est croire fermement qu'Allah prendra soin de nous, même lorsque les choses paraissent impossibles. Le tawwakul, c'est se tenir en face de la mer Rouge, comme le Prophète Moussa, avec une armée derrière soi, sans reculer, sachant qu'Allah nous fera traverser.

Une fois que la création devient le centre de ma vie et non Dieu. je commence à utiliser la monnaie en vigueur. Voyez-vous, la monnaie d'échange dans le Royaume de Dieu est celle-ci : Son agrément ou Son désagrément, Sa récompense ou Sa punition. Cependant, la monnaie d'échange dans le monde des créatures est celle-ci: le compliment et la critique des gens. Ainsi, plus j'interagis avec ce monde, et plus je convoite sa monnaie, et plus j'ai peur de la perdre.
Lorsque je joue au Monopoly par exemple, je veux gagner de plus en plus d'argent. Et cela fait du bien de se sentir riche le temps d'un instant. Mais lorsque le jeu est terminé, que puis-je acheter avec les billets de banque du Monopoly dans la Vraie vie ?

L'égo est la part en nous qui aime le pouvoir. C'est cette part qui aime être vue, reconnue, louée, et adulée. Facebook fournit une plateforme puissante pour cela. Elle fournit une plateforme sur laquelle chacun de mes mots, chacune de mes photos, chacune de mes pensées peuvent être vus, glorifiés, et « likés ». En conséquence, je commence à me mettre en quête de cela. Mais cela ne se limite pas à la toile. Je commence même à vivre ma vie avec ce besoin de visibilité à l'esprit.

L'ironie de cette réalité est que beaucoup se trompent en pensant qu'il faut d'abord changer de vie avant de pouvoir commencer à prier. Cette manière de penser est un piège dangereux posé par Shaytan, qui ne sait que trop bien que c'est la prière elle-même qui leur donnera l'énergie et l'orientation nécessaires pour changer leur vie.

La réalité est que les besoins de notre corps ont plus d'importance à nos yeux que les besoins de notre âme. Nous nourrissons notre corps, car si nous ne le faisons pas nous mourrons. Mais tant de personnes parmi nous affament leur âme, oubliant que si nous ne faisons pas la prière, notre âme meurt. Et de manière ironique, le corps que nous chouchoutons tant est temporaire, alors que l'âme que nous négligeons, elle, est éternelle.

Il n'y a pas de lien de proportionnalité entre un malheur qui nous touche, quel qu'il soit, et notre capacité à le supporter. La mesure de facilité ou de difficulté d'une épreuve se situe sur une échelle différente, une échelle invisible. Ce à quoi je ferai face dans la vie peut être facile ou difficile, mais cela n'a rien à voir avec le caractère facile ou difficile de la chose. La facilité ou la difficulté dépendent uniquement du niveau de l'aide divine dont on bénéficie. Rien, rien n'est facile, sauf si Dieu le rend facile pour moi. Pas même un embouteillage. Pas même de se couper le doigt avec du papier. Et rien n'est difficile, si Allah me le rend facile. Pas même la maladie, pas même la mort, pas même le fait d'être jetée dans le feu ou torturée par un tyran.

Voir l'Original change la manière dont nous aimons. Ibn Taymiyyah (ra) a évoqué ce concept lorsqu'il a dit : « Si ton cœur est esclave d'une personne qui lui est interdite : une des principales causes de cette situation misérable est le fait de se détourner d'Allah, car une fois que le cœur a goûté à l'adoration d'Allah et la sincérité envers Lui, rien d'autre ne pourra être plus doux que cela à nos yeux, rien d'autre ne pourra être plus délicieux, ni plus précieux. Personne ne quitte son bien-aimé sauf pour un autre qu'il aime davantage, ou par crainte de quelque chose d'autre. Le cœur abandonnera le faux amour au profit du vrai, ou par crainte d'avoir mal.»

Dans notre quête pour libérer le coeur, nous parlons beaucoup de briser les chaînes créées par nos fausses dépendances. Mais alors se pose toujours la question, du « comment» ? Une fois qu'un faux attachement a pris place, comment s'en libérer ? Souvent, nous sentons que c'est trop difficile. Nous devenons accros aux choses, et il nous semble difficile de les laisser partir. Même lorsqu'elles nous blessent. Même lorsqu'elles nous lèsent dans nos vies et dans notre connexion avec Dieu. Même lorsqu'elles sont si malsaines pour nous. Nous n'arrivons tout simplement pas à les abandonner. Nous en sommes trop dépendants. Nous les aimons trop, et de la mauvaise manière. Elles comblent une chose en nous, dont nous pensons avoir besoin... dont nous pensons ne pas pouvoir vivre sans. Et ainsi, même lorsque nous menons une lutte pour les abandonner, nous finissons souvent par nous résigner, parce que c'est trop difficile.

Si nous faisons d'un élément ayant des limites physiques, si nous faisons d'une chose éphémère et sujette à détérioration, le centre de notre vie, notre raison d'exister, alors, nous ne ferons que nous détruire. Les objets imparfaits que nous plaçons au centre de notre vie, vont, par essence, se détériorer, nous laisser tomber ou mourir. Et dès que cela aura lieu, nous serons brisés.

Nous étions à la maison. Puis tout d'un coup, nous n'y étions plus. Arrachés de notre terre d'origine, nous avons traversé le temps et l'espace vers un autre monde. Un monde inférieur. Mais lors de cette séparation, quelque chose de douloureux est arrivé. Nous ne partagions plus le même espace physique avec Dieu. Nous ne pouvions plus Le voir de nos propres yeux physiques ni Lui parler de vive voix.

Il y a quelque chose d'incroyable dans cette vie. La cause de la douleur est aussi celle de notre soulagement : rien ici ne dure. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que cette rose, belle à couper le souffle, qui se trouve dans mon vase, se fanera demain. Cela signifie que ma jeunesse me quittera. Mais cela signifie également que la tristesse que je ressens aujourd'hui cessera demain. Ma douleur s'estompera. Mon rire ne durera pas eternellement, mes larmes non plus.