L’enregistrement n’est autre que la voix des huit personnes lisant chacune l’histoire qu’elle a écrite. On pense que le papier venant à manquer, elles ont continué sur des planches du sol ou des montants de fenêtre. Dans quelles circonstances ces choses-là se sont-elles déroulées ? On ne peut que le supposer à partir de leurs conversations, mais au moins il est certain que ces gens n’étaient pas désespérés au point de vouloir laisser un testament. Au fil de l’enregistrement, une communication semble s’établir avec le groupe des ravisseurs, tandis que la peur qui accompagne l’idée de mourir diminue progressivement. Entre les lectures, ils rient vraiment beaucoup. Et l’on devine à les écouter que même s’il y a des moments où ils sont émus aux larmes, ce n’est pas à cause du désespoir, mais que ces larmes proviennent du sentiment bien réel d’être en vie.