J'aimais beaucoup cette chambre de malade. Dedans, je me sentais aussi rassurée qu'un bébé plongé dans son premier bain. L'intérieur de mon corps devenait pur et transparent jusqu'à sa moindre anfractuosité.
Si j'aimais tellement cette chambre de malade, c'est parce que la vie n'y avait pas sa place. Il n'y avait pas de restes de repas, pas de traces de gras, pas de rideaux gorgés de poussière. Et bien entendu pas de concombre pourri, ni d'orange moisie.
(Une parfaite chambre de malade).