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Citations de Yves Charnet (12)


Pour ma statue, dans la cour de l'école, Albert-Camus, à Nevers, je crois que c'est foutu. Mon marbre de Bâtard reconnu sur le tard. Maman était institutrice dans ce groupe scolaire. Mon père psychologue. c'était à mourir aux éclats.
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Ce désir panique
- devenir, dès mon enfance, écrivain -
m'aura détraqué
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Il n'y avait plus, sur ma paume, que cette main usée. Cette main des mots imprononcés. Comme un poème muet sur ma peau.






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Ma mère a l'art de se taire. Pas de blabla.
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Nous faisons un enfant à deux têtes. Une demie-soeur, un demi-frère. Christine a un père. Moi un géniteur. On ne choisit pas.
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Je ne sais même pas si LA VIEILLE DAME DE NEVERS a compris qu'elle ne pouvait plus sortir seule. Désormais. Ce sont ses derniers tours. Dans le dernier cercle. Je ressassais ces angoisses hier soir. En marchant, avec Valérie, sur les bords de la Loire. Ce sont ses derniers pas. Dans l'existence délabrée. MADAME THERESE n'a plus d'horizon. Plus rien que du passé. Et moi, peut-être que je n'ai pas d'avenir. Sans Elle. Le temps, à la fin, c'est toi. MA MERE.
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Notre bizarre expérience touche à sa fin. Vous pouvez, comme dit Reverdy, refermer le guichet. Vous rencogner dans la solitude de votre silence. Vous réfugier dans l’espace intact de cette solitude. Je ne dérangerai plus votre âme de son rocher.

J’entends votre silence m’adresser cette injonction étrange : « Et, maintenant, je ferme le guichet, mon cher Charnet. Débrouillez-vous. »

J’aurai donc écrit une de vos vies imaginaires. Rêvé dans ses marges. Ramassé vos miettes. Dans un roman sans romanesque. Un romanesque sans roman.

Des proses indéterminées. Des notes de carnet. Pages hybrides.

Un de ces textes bizarres dont le destin est d’être abandonné à son propre bazar.

Je n’écris que des chutes. Dans la passion de l’impossible.
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La déliaison maternelle

Je pense à vous, ma mère, fillette aux cheveux blanchis, à votre erreur hirsute dans le
couloir des nuits, votre geste maladroit pour
épouvanter les chauves-souris, votre rage à
exterminer la vermine qui infecte vos rêves,
votre angoisse de ne pas comprendre l’obscure
serrurerie de la cave, d’avoir renversé ce vin
absurde que n’absorbe plus le sol, d’entendre
sans fin marcher derrière vous sans parvenir à
vous retourner
Je pense à vous, ma mère, à vos veilles de vierge couvant l’enfant qui envisagera le couvent, au mur sans cruxifix qui aura révélé cet amour furtif, aux dimanches de vitrail brisé où
nous adressions nos prières au silence des éclusiers.

Je pense à vous, ma mère, dans cet asile où
grimacent les faces d’une fraternité stupide,
dans la vertigineuse lenteur de mes gestes
maintenant désorientés, dans la ferveur vide de
l’horizon où, semence rouge, le soleil ne
fécondera plus la flaque des nuages.

Je délace la difficile tresse des liens maternels. Ma folie fait défiler les délits du lit commun.

Dans ce domicile des délires vous refusez de
panser votre fils. Ma tête repose sur les épaules
de mon voisin de lit.

La boulimie maternelle a tout envahi.
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« « J’écoute ta gorge lire ces feuillets couverts de taches, zébrés de ratures. (...) Ton corps est devenu ma parole. Je supprime quand tu ne sens pas. Quand ça te va, je respire mieux (...) Mes figures de parole, tu leur prêtes voix (...) Je n’ai jamais rien écrit. Tu as tout inventé ».
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« Besoin ce matin de la vie. Mon quotidien dépressif fait de rien un enfer. Ma femme confirmera. Au réveil ce vide. Les choses sont là. Du bleu comme d’habitude, par dessus le balcon. Toulouse. Sur nos toits orangés les tuiles n’ont aucun état d’âme. Je ne sais jamais dans quel état au réveil, mon vrac va me retrouver. Rien n’est si dissemblable à moi que moi-même »
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Yves Charnet
« L’origine s’étrangle dans mon corps comme dans un sac de rage. »,
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Yves Charnet
On n’a pas le choix de ce que l’on écrit
Peut-être qu’on choisit davantage ce qu’on fait.
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