Acquis 6 septembre 1998- La Bastille-
Librairie La Sirène
Le bonheur des rangements de printemps !! Un livre que j'ai dans mes réserves d'écureuil, depuis des lustres...Bref roman pourtant bien attrayant nous racontant l'histoire d'Eudora,la fille unique de Manon Roland (haute figure de la Révolution qui fût décapitée après un procès des plus expéditifs)
Un petit mot sur le parcours singulier du romancier: Yves Delange,professeur de Botanique au Muséum d'Histoire naturelle et Conservateur des Serres du Jardin des Plantes ; il est également un fin connaisseur des 18e et 19e siècles.
La narration est donnée à la fille de Mme Roland, Eudora, à travers son journal intime...où elle relate la vie de son père, de sa mère, ainsi que sa propre existence après la mort violente de ses parents...Cette orpheline va aller de pension en pension,de foyer en foyer..Elle devra pour
survivre pendant la terreur taire surtout son identité...
D'un tuteur des plus bienveillants,"son cher Coste",grand ami de la mère ,dont elle est amoureuse et réciproquement, s'ensuivront des trahisons d'amis,une valse des tuteurs, et au final,une soumission aux convenances et pressions sociales...
Eudora pourrait paraître falote, même si elle est douée en dessin et en musique...on serait fortement tentée de la trouver trop docile,pas assez combattive...toutefois, il faut se remettre dans le contexte de l'époque,lorsqu'une enfant est privée de son enfance en lui enlevant ses deux parents dans des morts les plus violentes qui soient...sa position des plus instables et délicates d'enfant de "proscrits "...sans omettre les pressions sociales gigantesques,touchant les jeunes filles !! Bien difficile de résister à tout cela...
L'auteur montre implicitement à travers Eudora, la fille de la célébrissime Madame Roland , les résultats des plus mitigés de la Révolution...
Même si je trouve un grand nombre de circonstances atténuantes à la passivité d'Eudora...dont le lourd fardeau d'être la Fille de...et en l'occurence,de l'exceptionnelle Manon Roland...je n'ai pas supporté son absence de courage et de bataille pour assumer sa vie de femme !...
Merci à l'auteur,qui ,par ce personnage,nous a fait "revisiter" cette période des plus complexes et ambivalentes de la Révolution...
"Avant-propos de l"auteur
(...) Un jour d'octobre 1793,après un procès qui n'en eut que le nom,après et avant tant d'autres, Manon Roland fut conduite au supplice et décapitée,
.Elle laissait une fille unique Eudora Roland.(..)
Fille d"une mère qui mourut guillotinée et d'un père qui se poignarda lorsqu'il apprit la condamnation de son épouse, portant ce terrible héritage, elle était à la fois indélébilement marquée par la fatalité et portée à un immense besoin d'amour. (p.11)"
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un journal simple et léger de Eudora Roland : fille de Manon et Jean-Marie Roland de la Platière ; née en 1781 et décédée en 1858.
Bien documenté sur la période 1781 à 1824, je ne me suis pas attachée à l'héroïne : naïve et superficielle.
un peu déçue...
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Le grand Homme oublié, méprisé même! Un livre pour le réhabiliter, à lire vite pour ne pas l'oublier!
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Eudora fut la fille de Manon Roland, ralliée aux Girondins, féministe d'avant-garde, fervente lectrice de Rousseau, tenant salon politique : Brissot et Robespierre y participent, guillotinée en 1793 après 5 mois d'emprisonnement et un procès bâclé, et de Jean-Marie Roland de La Platière, ministre de l'Intérieur en 1792 , puis poursuivi après sa démission forcée, il se suicidera après la mort de sa femme. Manon a 11 ans, elle est recueillie par des amis de la famille, placée sous tutelle après un séjour ennuyeux en pension. Elle va nourrir des sentiments partagés avec son protecteur Louis-Augustin Bosc, de 22 ans son aîné, animée par l'espoir d'émancipation que sa mère a rêvé pour les femmes sous la République, mais les Creuzé, nouveaux tuteurs, rigides et conventionnels, s'opposent à cette union et les élans romantiques de la jeune fille sont anéantis, ainsi que ses désirs d'instruction et d'études artistiques. On lui choisit son mari, elle a quinze ans , elle est une femme et ne peut donc faire de choix, car, comme l'a écrit Bancal des Issarts, agitateur révolutionnaire, dans son "Nouvel Ordre social"" : " L'empire des femmes est le désordre de la société(...) L'écriture sainte, la morale sainte de la religion réprouve l'empire des femmes (...) Saint-Paul établit leur dépendance et leur soumission à leur mari (...) La femme a été créée par l'homme. Elle ne se mêle jamais des affaires publiques..."
L'auteur, botaniste, imagine le journal d'Eudora qui y livre ses réflexions, ses enthousisasmes, ses découragements, ses bonheurs et ses malheurs avec résignation. Le combat des femmes reste d'actualité et leur révolution n'a pas encore eut lieu.
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Nombreux sont ces savants, amateurs ou professionnels, naturalistes avant tout, êtres de l'ombre souvent restés inconnus du grand public, qui ont pourtant fait avancer et progresser la science et l'histoire des sciences tant par leurs démarches que par leurs découvertes.
Ils ont, en effet, concouru, à leur niveau, au progrès et à l'émancipation du savoir.
Ainsi, nombre de personnalités naturalistes ont nettement contribué à l'avancée de la science tout au long du 19ème siècle et du suivant. Dans cet ouvrage l'auteur a eu l'idée et la volonté, à travers l'élaboration de 11 notices biographiques détaillées, de rendre hommage à certains naturalistes majoritairement botanistes, éclairant, en parallèle, la difficile évolution des Facultés de Sciences.
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