Yves Oliver

Quelque chose lui échappe, quelque chose qu’il possédait, une certitude, l’a quitté. Quand tout à coup, un cri déchirant mais bref fait vibrer la maison. C’est un hurlement presqu’animal, primitif. Puis, c’est comme le bruit d’un corps qui se débat, des froissements d’étoffes et enfin un long râle lugubre qui se perd dans la nuit. Le silence revient petit à petit jusqu’à ce que le calme soit de nouveau total. Dans le jardin, un oiseau vient de chanter : c’est l’aube. (in L'empire de la nuit)

Le torrent roule sur les pierres
Les pierres restent immobiles
Dans une étrange étreinte
Plus forte que l’amour

L’eau nous perd
C’est l’heure la plus sombre
Quand les guerriers ardents
Sortent du brasier