À bien y réfléchir, rien d’autre ne compte pour François-Xavier. Il vit dans ce paradis dont le centre est occupé par le tilleul du grand-père, la fabrique, le pavillon de ses parents.
Il connaît tous les dissidents et les dissidentes qui se réunissent chaque dimanche à l'église de La Chênelière et forment une grande famille. Les enfants de son âge qui vont à l’école et au catéchisme avec lui sont comme des frères. Les lointaines guerres de Vendée, et tout ce qui les a suivies, demeurent plus fortes que le souvenir. Elles constituent le socle de leurs traditions.
Bien sûr, François-Xavier n’ignore pas qu’ils forment une île, sans cesse menacée, que les gens tout autour vivent autrement. Mais ce monde étranger ne l’intéresse pas.