Il entendait les arbres pousser et mourir. (Quand il marchait dans les bois, il savait distinguer entre le craquement du cèdre et le craquement du sapin-ciguë, entre l’oscillation des rochers dans le courant et les battements du cœur de la chouette mouchetée. Couché dans les bois, il pressait son oreille contre la terre humide pour écouter le lent cheminement des racines des arbres qu’il distinguait du travail des taupes et des vers ou du bruit des rivières qui coulaient loin sous terre). Quand il écoutait, le front contre un arbre, il entendait penser les piverts qui dormaient dedans. Il entendait couler la sève dont le bruit lui rappelait celui des vents stratosphériques.