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3.58/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Morlaix , le 15/04/1806
Mort(e) à : Montmorency , le 05/07/1854
Biographie :

Charles Émile Souvestre est est un avocat, journaliste et écrivain français.

Au cours de sa vie, il a exercé plusieurs métiers, avocat, journaliste, enseignant. Mais la passion d'écrire a dominé sa vie et il a produit une œuvre abondante et variée.

En 1823, il opte pour des études à la faculté de Droit de Rennes. Licencié en droit en 1826, il part pour Paris où il essaie de mener une carrière dans le théâtre.

Il arrive à Nantes début janvier 1829 et va s’impliquer dans la vie culturelle de la ville. Il est recruté comme codirecteur (avec Alexis Papot) d’une école privée. En 1832, il publie "Des arts comme puissance gouvernementale". Peu après, il décide de quitter son emploi d’enseignant.

Il connaît alors un certain succès littéraire, son livre "Les Derniers Bretons" étant publié en feuilleton dans "La Revue des deux Mondes". Par ailleurs, il devient rédacteur à "La Revue de Paris".

Au début des années 1850, il est reconnu comme un auteur digne d’estime puisqu’il reçoit le prix de l’Académie française pour "Causeries historiques et littéraires" ; en 1854, elle lui attribuera le prix Lambert, mais à titre posthume.

Son œuvre abondante traite de sujets variés, notamment, sous forme de récits documentaires ou de fiction, de l'ethnographie de la Bretagne. Il a ainsi contribué, sous la Monarchie de Juillet, à la formation d'une image littéraire et politique de cette région.

Il a écrit aussi de nombreux romans ("La Goutte d'eau", "Le Monde tel qu'il sera"), des nouvelles publiées en recueil ("Les Clairières"), des essais.

Émile Souvestre est le grand-oncle du journaliste et écrivain Pierre Souvestre (1874-1914), co-auteur de "Fantômas" en 1910.

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Source : Wikipédia
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La complainte de Fantômas
D'après le roman de Emile SOUVESTRE et Marcel ALLAIN. Adaptation de "La complainte de Fantômas" de Robert DESNOS d'après le roman de Emile SOUVESTRE et Marcel ALLAIN. Musique Kurt WEILL. Chanson "La complainte de Fantômas" interprétée par Léo FERRE. Avec dans les rôles principaux : Sylvia MONFORT ; Roger BLIN ; Marcel BOZZUFFI ; Henri CREMIEUX ; Henri VIRLOJEUX.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Sept heures. Rentré chez moi, je trouve mon eau qui bout sur ma petite lampe; je me mets à moudre le moka et je dispose ma cafetière.

La préparation de son café est, pour un solitaire, l’opération domestique la plus délicate et la plus attrayante; c’est le grand œuvre des ménages de garçon.

Le café tient, pour ainsi dire, le milieu entre la nourriture corporelle et la nourriture spirituelle. Il agit agréablement, tout à la fois, sur les sens et sur la pensée. Son arôme seul donne à l’esprit je ne sais quelle activité joyeuse; c’est un génie qui prête ses ailes à notre fantaisie et l’emporte au pays des Mille et me Nuits,
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Les idées révolutionnaires, si mal venues dans les communes rurales du Maine, avaient reçu, au contraire, le meilleur accueil dans les villes et les bourgs. Là, le prêtre avait moins d'influence, le noble était un rival...
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Tous les peuples ont deux histoires, l'une qui se plaît aux vues d'ensemble et ne marche qu'escortée de documents authentiques, l'autre curieuse de détails, mêlée aux évènements privés, et relevant de la tradition. La première ressemble à ces fleuves du Nouveau-Monde qui emportent tout dans leur cours puissant, mais dont l'œil n'aperçoit que les grandes ondulations ; la seconde est un de ces ruisseaux au bord desquels on s'asseoit afin de regarder jusqu'au fond, de cueillir les brins de jonc et de compter les cailloux.
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Quant à son intelligence, elle était forte, mais lente. Sur ce point encore les premières impressions qu’il avait reçues lui avaient été fatales. Ses jeunes années n’avaient point eu d’activité intellectuelle, et il avait appris tard cette escrime de la raison à laquelle on a donné le nom de méthode : aussi son esprit manquait-il de souplesse et de rapidité. Son cœur était excellent, et tous les sentiments dévoués y avaient de profondes racines ; malheureusement, près d’eux et comme à leur ombre, avait grandi une sombre passion, née de ses hontes et nourrie en secret par ses ressentiments : la jalousie !

Au physique comme au moral, Antoine était donc un être fatalement doué, qui devait trouver difficilement sa place dans le monde: ce n’était ni un bel ouvrier ni un beau jeune homme ; ce n’était ni un homme vulgaire, ni un grand génie; c’était quelque chose de flottant entre tout cela, une noble création mal venue, à laquelle il n'avait peut-être manqué, pour être sublime, que le hasard d’une naissance meilleure.
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A l’une des fenêtres les plus reculées, était accoudé un jeune élève de dix-huit ans, qui ne portait point le costume des collégiens; il était seul, et promenait un regard pensif sur l’assemblée, placée au-dessous de lui. II était facile de voir à son costume qu’il n'appartenait point à la classe la plus riche ni la plus distinguée. Sans avoir rien qui les rendit remarquables au premier abord, ses vêtements manquaient de cette élégance aisée et naturelle dont les tailleurs d’élite ont seuls le secret. C’était un habillement qui sentait la façon marchandée, et l’on voyait à son lustre, à sa raideur, qu’il sortait d’une main peu accoutumée à soumettre la mode à ses ciseaux. En outre, je ne sais quel malaise puéril dans les attitudes de celui qui le portait indiquait que ce luxe ne lui était pas habituel.
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Il conduisit d'abord Marthe et Maurice à travers d'immenses entrepôts, où se trouvaient entassés tous les débris arrachés par ses facteurs aux ruines du vieux monde; car telle était la spécialité à laquelle M. Omnivore devait sa fortune et son nom. Il exploitait les générations éteintes, comme on exploitait ailleurs les végétations carbonisées en houille, ou desséchées en tourbes combustibles. Sépultures antiques, débris de monuments, bronzes précieux, armes, médailles, statues, tout passait par ses mains ; son entrepôt était le magasin de curiosités du monde ; c'était là que venaient les collecteurs et les académiciens, race indestructible que la nouvelle civilisation n'avait pu faire disparaître.
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Il y a deux ans de cela; depuis, je n’avais revu la petite qu’à de longs intervalles, et je l’avais presque oubliée ; mais Paulette a la mémoire des bons cœurs ; elle vient, au renouvellement de l’année, m’offrir ses souhaits de bonheur. Elle m’apporte, en outre, un plant de violettes en fleurs ; elle-même l’a mis en terre et cultivé ; c’est un bien qui lui appartient tout entier, car il a été conquis par ses soins, sa volonté et sa patience.
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Je suis aujourd'hui à Paris ! Ce seul mot de Paris, vous dit beaucoup, mon père, et cependant il ne peut vous dire la centième partie de ce qu'il contient.
Paris est une ville où les maisons sont entassées comme les pierres dans la carrière, où les palais, les cathédrales, les châteaux-forts sont semés aussi nombreux que les bluets dans vos blés. Là, il y a comme deux cités séparées par la Seine : d'un côté, c'est le quartier des écoles ! De l'autre sont les habits éclatants, les chaperons de mille couleurs, les litières et les cavalcades; c'est le quartier de la noblesse et de la bourgeoisie !
Quoique la ville soit pavée, les pauvres seuls la parcourent à pied. Les marchands font leurs affaires à cheval, les médecins visitent leurs malades à cheval, les moines mêmes prêchent à cheval. Il n'y a que les conseillers qui se rendent au Palais sur des mules.
Le nombre des charettes est immense, mais elles font peu de bruit, celles qui transportent des vivres ayant seules le droit d'avoir des roues ferrées.
Du reste, vous pourrez encore, peut-être, à force d'imagination, vous figurer ce qu'est Paris le jour; mais c'est la nuit qu'il faut le voir avec ses mille lanternes allumées devant les niches des saints, ses troupes de soldats parcourant les rues, et le grand murmure de la Seine sous ses immenses ponts ! Puis à minuit, toutes les cloches sonnent à la fois, les cierges se rallument dans les églises, les prêtres y accourent, l'orgue retentit, et l'on croirait entendre les anges chanter dans le ciel. Tout se tait ensuite jusqu'à matines, où le branle reprend, et où l'on voit accourir bedeaux, chantres, enfants de chœur : les messes commencent, les prêtres vont dans les cimetières, à la lueur des torches, prier de tombe en tombe pour le repos de ceux qui sont morts. Enfin, le jour se lève, et alors, le bruit de la ville qui se réveille couvre tous les autres bruits.
Hier, j'ai vu dîner le Roi; le repas se composait de volailles, d'œufs, de porc et de beaucoup de pâtisseries dont j'ignore le nom. Mais ce qui faisait envie à voir, c'était le dessert. Un bourgeois qui se trouvait près de moi m'en a nommé tous les plats. Il y avait des confitures servies, du sucre blanc, du sucre rouge, du sucre orangeat, de l'anis, de l'écorce de citron, et du manu-christi. Chaque fois que le roi prenait son gobelet, un huissier criait :
- "Le Roi boit !"
Et tous les assistants répétaient : "Vive le Roi !".
Le même bourgeois qui m'avait nommé les sucreries composant le dessert m'apprit que le service de la bouche occupait au moins deux cent personnes. Il y a les maîtres-queux, les potagers, les bâteurs, les valets tranchants, les valets de nappe; puis les sert-l'eau, les tournebroches, les cendriers, les souffleurs, les galopins ! On fait à la cour cinq repas comme dans certains châteaux : le déjeuner d'abord, le repas de dix heures ou décimer, le second décimer, le souper, et enfin, le repas de nuit ou collation.
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14 août, six heures du soir. – La fenêtre de ma mansarde se dresse sur le toit comme une guérite massive; les arêtes sont garnies de larges feuilles de plomb qui vont se perdre sous les tuiles; l’action successive du froid et du soleil les a soulevées; une crevasse s’est formée à l’angle du côté droit. Un moineau y a abrité son nid.
Depuis le premier jour, j’ai suivi les progrès de cet établissement aérien. J’ai vu l’oiseau y transporter successivement la paille, la mousse, la laine destinées à la construction de sa demeure, et j’ai admiré l’adresse persévérante dépensée dans ce difficile travail. Auparavant, mon voisin des toits perdait ses journées à voleter sur le peuplier du jardin, et à gazouiller le long des gouttières. Le métier de grand seigneur semblait le seul qui lui convint; puis, tout à coup la nécessité de préparer un abri à sa couvée a transformé notre oisif en travailleur. Il ne s’est plus donné ni repos, ni trêve. Je l’ai vu toujours courant, cherchant, apportant; ni pluie ni soleil ne l’arrêtaient ! Éloquent exemple de ce que peut la nécessité ! Nous ne lui devons pas seulement la plupart de nos talents, mais beaucoup de nos vertus !
N’est-ce pas elle qui a donné aux peuples des zones les moins favorisées l’activité dévorante qui les a placés si vite à la tête des nations ? Privés de la plupart des dons naturels, ils y ont suppléé par leur industrie; le besoin a aiguisé leur esprit, la douleur éveillé leur prévoyance. Tandis qu’ailleurs l’homme réchauffé par un soleil toujours brillant, et comblé par les largesses de la terre, restait pauvre, ignorant et nu au milieu de ces dons inexplorés, lui, forcé par la nécessité, arrachait au sol sa nourriture, bâtissait les demeures contre les intempéries de l’air, et réchauffait ses membres sous la laine des troupeaux. Le travail le rendait à la fois plus intelligent et plus robuste; éprouvé par lui, il semblait monter plus haut dans l’échelle des êtres, tandis que le privilégié de la création, engourdi dans la nonchalance, restait au degré le plus voisin de la brute.
Je faisais ces réflexions en regardant l’oiseau dont l’instinct semblait être devenu plus subtil depuis qu’il se livrait à son travail. Enfin, le nid a été construit; le ménage ailé s’y est établi, et j’ai pu suivre toutes les phases de son existence nouvelle.
Les œufs couvés, les petits sont éclos et ont été nourris avec les soins les plus attentifs. Le coin de ma fenêtre était devenu un théâtre de morale en action, où les pères et mères de famille auraient pu venir prendre des leçons. Les petits ont grandi vite, et, ce matin, je les ai vu prendre leur volée. Un seul, plus faible que les autres, n’a pu franchir le rebord du toit, et est venu tomber dans la gouttière. Je l’ai rattrapé à grand’peine et je l’ai replacé sur la tuile devant l’ouverture de sa demeure; mais sa mère n’y a point pris garde. Délivrée des soucis de sa famille, elle a recommencé sa vie d’aventurière, dans les arbres et le long des toits. En vain, je me suis tenu éloigné de ma fenêtre pour lui ôter tout prétexte de crainte; en vain l’oisillon infirme l’a appelée par des petits cris plaintifs, la mauvaise mère passait en chantant et voletait avec mille coquetteries. Le père s’est approché une seule fois, il a regardé sa progéniture d’un air dédaigneux, puis il a disparu pour ne plus revenir !
J’ai émietté du pain devant le petit orphelin, mais il n’a point su le becqueter. J’ai voulu le saisir, il s’est enfui dans le nid abandonné. Que va-t-il devenir là, si sa mère ne reparaît plus ?
15 août, six heures. – Ce matin, en ouvrant ma fenêtre, j’ai trouvé le petit oiseau à demi-mort sur la tuile; ses blessures m’ont prouvé qu’il avait été chassé du nid par l’indigne mère. j’ai vainement essayé de le réchauffer sous mon haleine; je le sens agité des dernières palpitations, ses paupières sont déjà closes, ses ailes pendantes ! je l’ai déposé sur le toit dans un rayon de soleil, et j’ai refermé ma fenêtre. Cette lutte de la vie contre la mort a toujours quelque chose de sinistre : c’est un avertissement !
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Que d'éclats de rire sans motifs! quelle confusion de demandes qui n'attendent point les réponses, de réponses qui ne correspondent à aucune demande ! La vieille femme elle-même partage la folle gaieté des petits ! J'ai toujours été frappé de la facilité avec laquelle le pauvre oubliait sa misère. Accoutumé à vivre du présent, il profite du plaisir dès qu'il se présente. Le riche, blasé par l'usage, se laisse gagner plus difficilement; il lui faut le temps et toutes ses aises pour consentir à être heureux.
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