![]() |
|
C à vous https://bit.ly/CaVousReplay C à vous la suite https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa Et retrouvez-nous sur : | Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/ | Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/ | Twitter : https://twitter.com/CavousF5 | Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/ Au programme de C à vous la suite : Invités : Marc-Olivier Fogiel, Sofia Essaïdi pour Qu'est-ce qu'elle a ma famille ? Marc-Olivier Fogiel : qu'est-ce qu'elle a sa famille ? Fogiel raconte son combat pour la GPA Fogiel, au nom des pères ! Fogiel, sa famille, son combat le téléfilm adapté de l'histoire de Marc-Olivier Fogiel Marc-Olivier Fogiel : Télé son destin L'Oeil de Pierre - le trésor retrouvé de Robert Desnos Invités : Laury Thilleman, Terrenoire, Silly Boy Blue Laury Thilleman, ses victoires de la musique Terrenoire : Vers « l'infini », et au-delà Terrenoire : Vers la lumière Silly Boy Blue : Bowie dans la peau Silly Boy Blue : la nouvelle sensation pop La Story Médias - Fin des catégories genrées aux « Brit Awards » L'ABC - Les actualités de Bertrand Chameroy Mark Zuckerberg va-t-il fermer FB et IG en Europe ? Valérie Pécresse, la reine de la com Anne Hidalgo n'aime pas les machines le rire d'Éric Zemmour Élizabeth Martichoux reçoit Nadine Morano
![]() |
|
![]() |
Robert Desnos
"Poser sa tête sur un oreiller Et sur cet oreiller dormir Et dormant rêver À des choses curieuses ou d’avenir, Rêvant croire à ce qu’on rêve Et rêvant garder la notion De la vie qui passe sans trêve Du soir à l’aube sans rémission. Ceci est presque normal, Ceci est presque délicieux Mais je plains ceux Qui dorment vite et mal, Et, mal éveillés, rêvent en marchant. Ainsi j’ai marché autrefois, J’ai marché, agi en rêvant, Prenant les rues pour les allées d’un bois. Une place pour les rêves Mais les rêves à leur place." État de veille (Pour mes amis) |
![]() |
Destinée arbitraire de Robert Desnos
Quand tu m'aimes, qu'à tes étreintes Je m'abandonne avec émoi Pour calmer mes tourments mes craintes Mon amour parle-moi Il faut peupler les nuits hostiles Avec les cris de nos émois Il faut charmer les nuits tranquilles Mon amour parle-moi Si tu m'aimes il faut le dire Il faut me prouver tes émois Il faut me prouver ton délire Mon amour parle-moi Même si tu dis des mensonges Si tu simules ton émoi Pour que le songe se prolonge Mon amour parle-moi. |
![]() |
Robert Desnos
Âgé de cent mille ans, j'aurais encor la force De t'attendre, ô demain pressenti par l'espoir. Le temps, vieillard souffrant de multiples entorses, Peut gémir: Le matin est neuf, neuf est le soir. Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille, Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu, Nous parlons à voix basse et nous tendons l'oreille À maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu. Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore De la splendeur du jour et de tous ses présents. Si nous ne dormons pas c'est pour guetter l'aurore Qui prouvera qu'enfin nous vivons au présent |
![]() |
Robert Desnos
Dans la nuit, il y a les étoiles et le mouvement ténébreux de la mer, des fleuves, des forêts, des villes, des herbes, des poumons de millions et millions d'êtres. Dans la nuit, il y a les merveilles du monde. Dans la nuit, il n'y a pas d'anges gardiens mais il y a le sommeil. Dans la nuit il y a toi. Dans le jour aussi. Corps et biens, 1930 |
![]() |
Robert Desnos
A la mystérieuse (1926) J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme qu'il ne me reste plus peut-être, et pourtant, qu'à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promène et se promènera allégrement sur le cadran solaire de ta vie. |
![]() |
Destinée arbitraire de Robert Desnos
Il était un grand nombre de fois Un homme qui aimait une femme Il était un grand nombre de fois Une femme qui aimait un homme Il était un grand nombre de fois Une femme et un homme Qui n’aimaient pas celui et celle qui les aimaient Il était une fois Une seule fois peut-être Une femme et un homme qui s’aimaient. |
![]() |
Robert Desnos
Après moi D’une pluie une goutte, D’une goutte une poussière. De poussière en poussières Un grain de sable. D’un grain de sable un caillou. D’un caillou un coup de pied. Le coup de pied d’un voyageur Sur la route entre les montagnes. L’empreinte du pied s’efface dans la poussière. L’écho se perd de la chanson qu’il chantait. Un voyageur de moins sur la terre Toujours semblable à elle-même Ou si peu s’en faut ! Robert Desnos a été arrêté le 22 Février 1944. |
![]() |
Destinée arbitraire de Robert Desnos
Robert Desnos (1900-1945) Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore De la splendeur du jour et de tous ses présents. Si nous ne dormons pas, c’est pour guetter l’aurore Qui prouvera qu’enfin nous vivons au présent. Une plaque dans l'herbe au Jardin des Poètes (Paris 75016) |
![]() |
Oeuvres de Robert Desnos
Vaincre le jour, vaincre la nuit, Vaincre le temps qui colle à moi, Tout ce silence, tout ce bruit, Ma faim, mon destin, mon horrible froid. Vaincre ce cœur, le mettre à nu, Écraser ce corps plein de fables Pour le plonger dans l’inconnu, Dans l’insensible, dans l’impénétrable. |
Où travaille Lucien Desnos, le père de Robert Desnos?