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Citation de Souri7


Il se couche sur le côté. Ça goutte du toit de l’abri.
Une phrase lui revient. « Le souffle en moi s’éteint, mon cœur au fond de moi s’épouvante. » D’où vient-elle ? L’a-t-il lue dans la Bible qui est dans son chalet de Saarisuanto ?
Pourquoi ressasser ce qui a été ? Quand son père l’a enfoncé dans le trou de glace. Un demi-siècle a passé, pourtant. Il n’y pense jamais, d’habitude, pourquoi maintenant ?
Ses yeux se ferment. La neige lasse du printemps soupire dans la forêt. Le soleil brûle. Il s’endort au chaud dans l’abri.
Il est réveillé par une présence. Ouvre les yeux et ne voit d’abord qu’une ombre devant le soleil. Hirsute et noire.
Son esprit s’éclaircit aussitôt. Un ours.
Il se dresse devant lui sur ses pattes arrière. Il distingue à présent davantage que la silhouette. Le nez, le pelage. Les pattes et les griffes. Trois secondes, il reste immobile à le regarder droit dans les yeux.
C’est cuit, pense Hjalmar.
Encore trois secondes. Et pendant ces trois secondes, un calme absolu se fait en lui.
Ce qui doit arriver arrivera, pense Hjalmar de sa propre mort.
Dieu regarde Hjalmar à travers l’œil de l’ours.
Puis l’ours se retourne, retombe à quatre pattes et s’en va lourdement.
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