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Citation de Jean-Daniel


« Taille : 1,68 m. Visage allongé, grands yeux vifs, cheveux noirs, teint mat. Pardessus gris fer, chapeau marron foncé. » C’est ainsi qu’est sobrement décrit Ettore Majorana, physicien de génie âgé de trente et un ans, dans une note du ministère de l’Intérieur italien envoyée à toutes les polices : datée du 31 mars 1938, elle marque l’ouverture des recherches pour retrouver le jeune Sicilien, « avec la plus grande discrétion vis-à-vis de l’intéressé », porté disparu quelques jours plus tôt.Le 25 mars 1938, à 22h30 précises, Majorana quitte Naples à bord du paquebot-poste qui effectue la liaison avec Palerme. Quelques heures auparavant, il a adressé une lettre à son ami Antonio Carelli, directeur de l’Institut de physique de Naples, pour lui annoncer « une décision désormais inéluctable » : la vie en général et la sienne en particulier sont inutiles. La lettre se termine sur ces mots ambigus : « De vous tous [ses collègues de l’Institut] je conserverai un affectueux souvenir au moins jusqu’à 11 heures ce soir, et, si cela est possible, même après. » Et si cela est possible… Majorana croit-il pouvoir emporter dans la mort comme une mémoire de ses proches ou bien se pressent-il encore capable de ne pas renoncer à ce monde ?
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