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Citation de migdal


Il écoutait le maire lui parler de la ville et de politique. Aux dernières élections, le scrutin n'avait pas été bon pour son parti. Les grands scores des communistes de l'après-guerre semblaient appartenir à l'Histoire. Si la ville votait encore pour lui, c'était moins pour son étiquette que pour sa personnalité.

- Soyez-en sûr, Padre, communistes, catholiques, aujourd'hui notre problème est le même.

- Que voulez-vous dire, monsieur le maire ?

- Notre section locale diminue à vue d’œil. Pour la présidentielle, avant le grand meeting à Paris, il a fallu battre le rappel dans tout le pays. Ça a à peine suffi. Je n'avais jamais vu ça. Les gens ne veulent plus bouger. Vous vous dites peut-être : «Ses emmerdements - pardon pour le mot. ça ne me concerne pas.» Mais on est dans la même barque, vous et moi. Votre église se vide, vous avez l'impression de prêcher dans le désert... Les gens préfèrent le jogging du dimanche à la messe, sauf votre respect...

- Ce n'est pas faux, mais il y a quand même une différence entre nous deux.

- Laquelle ?

- Moi, je n'ai pas d'obligation de résultat. Pas de réélection en vue.

- Un point pour vous.
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