Maupassant, au contraire de la plupart de ses contemporains illustres, ne croit guère que les usines, le chemin de fer, les avancées de la médecine, la pensée socialiste vont améliorer les conditions de vie des êtres humains. Son point de vue se révèle visionnaire en faisant étrangement écho à ce que nous vivons en ce début du XXIe siècle, où nous assistons, impuissants, aux effets pervers de ce progrès quelque peu illusionniste.
Maupassant, en brossant le portrait des hommes et des femmes de son temps, montre combien la race humaine demeure en proie à ses démons intérieurs et à ses passions destructrices et ce, en dépit des révolutions technologiques, scientifiques, philosophiques et sociales.
Si Maupassant donne une vision sans illusion de la société, sa cruauté empreinte de misogynie est contrebalancée par un humanisme où pointe un anarchisme qui remportait quelques succès dans les esprits du XIXe et qui, à l'évidence séduit ceux du XXIe siècle.
Le divertissement, tel que nous l'entendons, j'ose dire au sens pascalien du terme, permet d'acquérir un sens critique, d'éveiller à la beauté, de satisfaire l'intelligence, d'ouvrir des horizons méconnus voire inconnus.