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2.44/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Wallersdorf , le 3 septembre 194
Biographie :

Gerd Gigerenzer est un psychologue allemand qui a étudié l'utilisation de la rationalité limitée et heuristique dans la prise de décision , en particulier dans la médecine.
Critique de l'œuvre de Daniel Kahneman et Amos Tversky, avec Daniel Goldstein il a d'abord théorisé l' heuristique de reconnaissance . Directeur du Max-Planck-Institut de Berlin, membre de l'Association for Psychological Science, Gerd Gigerenzer a enseigné la psychologie à l'université de Chicago et de Virginie. Ses travaux sur l'intuition font autorité dans le monde entier, et ont inspiré Malcolm Gladwell pour son best-seller, La Force de l'intuition.

Source : Wikipédia et Editeur
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Citations et extraits (120) Voir plus Ajouter une citation
Préface d’Eliette Abécassis « La première idée est la meilleure»

On y apprendra que la première idée est la meilleure, que l'intelligence du cerveau va bien au-delà de l'information donnée, que faire une place à l'intuition dans les relations humaines peut même ouvrir à une véritable éthique de la relation : le cerveau, en effet, garde en mémoire la première réaction de l'autre. Si dans une relation, amicale, conjugale ou autre, on commence par être gentil, aimable, prévenant, souriant, l'interlocuteur aura à cœur d'imiter le dernier comportement en date et de répondre sur la même tonalité. Inversement, l'agression gardée en mémoire par le cerveau engendre spontanément l'agressivité. Ainsi, selon Gerd Gigerenzer, le comportement humain n'est-il pas le reflet d'un trait de caractère, mais plutôt une réaction d'adaptation à l'environnement.
[…]

Mystères de l'intuition... Qui n'a jamais eu un frisson, une appréhension, une idée incongrue en serrant une main, en rencontrant une personne, en croisant un regard pour la première fois ? Qui ne s'est pas méfié de cette fameuse « première impression » ? Et pourtant... on peut passer dix ans avec quelqu'un avant de se rendre compte que la première impression était la bonne, qu'elle contenait déjà toute la vérité, non pas de la personne, mais de la relation qu'il était possible d'avoir avec elle. Cette première impression, on se hâte de l'oublier, et on se laisse aller, tout doucement, à la deuxième, puis à la troisième, et, la raison prenant le dessus, on se laisse prendre à une relation que l’on n’avait pas souhaitée au départ, pour des raisons totalement absconses, et, pense-t-on, totalement absurdes. Et soudain, par un curieux mécanisme de l’intelligence, dix ans plus tard, voilà que l’on se dit : « J’aurais dû me fier à ma première impression. »
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L'intelligence fonctionne souvent sans faire appel à la pensée consciente.
En fait, le contexte cérébral, dans lequel réside la flamme de la
conscience est encombré de processus inconscients, à l'image des parties plus anciennes de notre cerveau. Supposer que l'intelligence est forcément consciente et délibérée serait une erreur. Nous repérons immédiatement une phrase bancale sur le plan grammaticale, mais ja majorité d'entre nous peinent à expliquer pourquoi. Nous en savons plus que nous ne pouvons en dire.
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Notre cerveau intuitif est bien plus complexe que notre cerveau rationnel, auquel on n'a pas cessé de vouloir le réduire. Notre cerveau intuitif est véritablement intelligent, puisqu'il est global, total, puisqu'il intègre les informations et les sensations, le passé et le présent, et, à travers
eux, le futur. Il ne connaît pas de limites en termes d'intelligence. Pour qui accepte de se laisser guider par lui, c'est l'univers entier qui s'ouvre.
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Quand un chien court après un Frisbee, il est guidé par le même instinct que le joueur de champ extérieur. En fait, un Frisbee suit une trajectoire plus compliquée qu'une balle de baseball ; il décrit une courbe. A l'aide d'une caméra minuscule fixée sur la tête d'un épagneul, on a pu démontrer que le chien courait de telle façon que l'image de la balle continuait de se mouvoir suivant une ligne droite.
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On parle beaucoup de l'intuition féminine, mais plus rarement de son équivalent masculin. On pourrait croire que cela tient au fait que les femmes sont plus intuitives que les hommes, et pourtant l'histoire suggère une raison différente. Depuis les Lumières, on considère que l'intuition est inférieure à la raison, et depuis encore plus longtemps que les femmes sont inférieures aux hommes.
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La simplicité comme moyen de s'adapter à l'incertitude
On pense généralement que pour prédire l'avenir; on a intérêt à réunir le plus de données possibles avant de les entrer dans l'ordinateur le plus complexe possible. un problème complexe exige une solution complexe, paraît-il. En fait, dans les environnements imprévisibles, c'est le contraire qui est vrai.
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Vous arrivez dans une soirée et vous découvrez un groupe de gens. Combien sont-ils ? Un adulte sans compétence particulière en perçoit directement quatre. C'est-à-dire qu'on sait immédiatement combien de personnes se trouvent dans la pièce, si elles ne sont pas plus de quatre. Au-delà, il faut compter. La capacité psychologique de quatre est devenue un élément de base de divers systèmes culturels. Par exemple, les Romains donnaient des prénoms ordinaires à leurs quatre premier fils, mais les suivants étaient désignés par un chiffre, puisqu'il allait commencer à compter après le quatrième : Quintus, Sextus, Septimus, etc. De même, dans le calendrier romain initial, les quatre premiers mois portaient des noms, Martius, Aprilis, Maius, Junius , in faisait référence aux cinquième et aux suivants par leur numéro Quintilis, Sextilis, etc.
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Les intuitions morales sont fondées sur des capacités évoluées. Une capacité pertinente est l'intense identification avec le groupe de pairs à la base de bien des éléments qui rendent uniques les êtres humains, dont le développement de la culture, de l'art et de la coopération. Mais ces éléments sont également le point de départ de nombre de souffrances, de la pression sociale constituée par la nécessité de conformité au groupe, notamment dans sa haine et sa violence à l'encontre d'autres groupes. Mon analyse peut paraître provocatrice aux yeux de ceux qui croient que les actes moraux reposent généralement sur des préférences marquées ou une réflexion indépendante. Mais ce qui peut sembler un facteur de désillusion fournit en fait un moyen d'éviter les catastrophes morales.
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Qu'est-ce donc qu'une intuition ? Je parle d'intuition, ou encore d'instinct, quand je me réfère à un jugement
1. qui jaillit dans la conscience ;
2. dont les raisons sous-jacentes nous échappent en partie ;
3. et qui est cependant suffisamment convaincant pour nous pousser à agir.
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J'entends souligner par là que les décisions importantes - qui épouser, quel poste accepter, que faire du reste de sa vie - ne dépendant pas exclusivement des pour et des contre auxquels on peut songer. un autre élément intervient dans notre processus de décision, et il a du poids, au sens littéral du terme ; il s'agit de notre cerveau évolué. Il nous fournit des capacités qui se sont développées au cours de millénaires ais qu'ignorent pour la plupart les textes de référence sur la prise de décision. Il nous apporte aussi la culture humaine, qui évolue bien plus vite que les gènes. Ces capacités évoluées sont indispensables pour nombre de décisions importantes et elles peuvent nous empêcher de commettre de grossières erreurs dans des domaines cruciaux.
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