Flavia Bujor

Paris 2002
Je me reveillai . Pour la premiere fois depuis longtemps j'entendais mon coeur battre , je me sentais vivante et heureuse de l'être . Je distinguais, à peine visible , une lueur au bout de ce gouffre noir de douleur , cette obscurité quotidienne , sans espoir . Je ne pouvais pas ignorer que la mort me guettais et qu'elle s'emparerait de moi sans pitié . J'avais peur . J'avais froid . Ma vie n'avait pas de sens ; j'étais deja morte sans l'être .
Les jour se ressemblaient tous, desesperés , inutiles et remplis de souffrance . Ma maladie me rongeait . je n'en pouvait plus . j'avais epuiser mes larmes , mon courage . Il ne me restait plus rien . Tous s'était revelé vain . Au fond , mon existence était reduite à neant ; je n'avais même plus la force de resentir le desespoir comme une injustice .

"Vous me craignez tous, dit-elle d'une voix claire, entrecoupée de sanglots. Vous me maudissez, me suppliez jour et nuit de ne pas venir.." La mort