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3.44/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Avallon (Yonne) , le 13/08/1910
Mort(e) à : La Roche-sur-Yon (Vendée) , le 7/11/1964
Biographie :

Gaston Chaissac, peintre français.
Il est né dans une famille pauvre. Son père était cordonnier et sa mère fille de marchands ambulants. Il était de santé fragile et souffrait de tuberculose. A treize ans, il quitte l'école et travaille comme apprenti dans différents métiers (bourrelier, marmiton...) mais aucun ne semble lui convenir.
Lors d'un séjour à Paris, sa rencontre avec les voisins de palier de son frère, les peintres Otto Freundlich et Jeanne Kosnik-Kloss qui dirigent une école d'art, lui permet de trouver sa voie et marque le début de sa carrière artistique. Grâce à eux, il expose ses oeuvres pour la première fois à Paris en 1938. De son vivant, seulement deux autres expositions auront lieu : une en 1947, soutenue par Jean Dubuffet et une en 1961.
A la fin des années 30, sans emploi et sans argent, il se retrouve au refuge de clochards de Nanterre, puis en maison de repos en Dordogne.
En 1942, il épouse Camille Guibert, institutrice, et s'installe avec elle en Vendée. Il vit désormais à l'écart du monde et se consacre exclusivement à sa peinture ; il connaît toujours des difficultés financières. Il ne sera reconnu par le milieu artistique parisien qu'en 1961.
Chaissac a entretenu une correspondance passionnée avec quelques-uns des plus grands peintres et écrivains de son temps (Jean Dubuffet, Jean Paulhan, Raymond Queneau...)
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Gaston Chaissac, peintre moderne - Musée de Grenoble


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Gaston Chaissac
J'ai beau être parvenu à brilloter avec mes brimborions
qui pourtant ne doivent pas valoir un trio de brévicaudes
mangeables et j'ai beau être aussi battologue que possible
on me prend volontiers pour un bachacon.
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Deux escargots qui venaient de faire l'amour descendaient côte à côte le chemin. Il semblait qu'ils se donnaient la main, ces deux braves mollusques ; il semblait seulement, car pour ce faire, ils auraient été bien empêchés, puisque manchots de naissance. Mais si semblables à des amoureux ils étaient, on aurait juré qu'ils se donnaient des bras, qui pourtant n'existaient pas.
Sortant chacun de leur chambre à coucher, ils venaient de s'embrasser sur le palier en se disant tous les deux en même temps : « Je vous ferais bien entrer mais c'est si petit chez moi ».
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Gaston Chaissac
Je ne me dis pas artiste, je ne me dis pas poète, mais je me sens artiste, je me sens poète parfois. Je me sens paysan. Je me sens traceur de piste, guide. Je me sens dompteur. Je me sens prêtre. Je me sens voyageur. Et je me sens surtout le spectateur d’une pièce ou tous les hommes et tout ce qui existe sur la terre, jouent un rôle. Je me sens soldat qui doit lutter pour la paix. Je me sens tout.

Lettre de Gaston Chaissac à Raymond Queneau - mars 1946.
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Cettee idée de collaborer pour l’arsanat rural m’intéresse beaucoup et cela me plairait beaucoup d’habiter une village de montagne, je connais et j’aime cette vie, j’ai vécu longtemps avec les paysans, et, quoique je n’ai rien eu de sérieux aux poumons, (je n’ai jamais eu bacile de Koch, on m’a envoyé au sanatorium pour une convalescence de pleurésie) cela m’éviterez la rechute toujours possible. Je crois que dans les montagnes, on ne fait pas uniquement des jouets, j’ai pensé à des vides-poches, des portes-brosses, etc, autrefois, j’ai construit plusieurs petits meubles recouverts de cretonne, pour ranger les objets servant pour la couture et le raccomodage. Je pense pouvoir étudier des modèles de chaussures, j’aime les mocassins pour leur forme et leur confort ; certaines chaussures sont de véritables objets de torture. Je vais étudier des modèles de jouets, faire des croquis, mais pour vraiment me rendre compte de ce qu’ils seront, il faudrait que je les construise moi-même.
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           LA VICTOIRE LESSIVÉE


            La victoire lessivée
            Se perdit soudain
            dans l'abondante rosée
            Venue un matin,
            On en cria très fort
            Pour se faire entendre
            Et de tous ces efforts
            Il en resta à pendre
            Un autre châtiment
            Pas si ordinaire
            Ni trop connu des gens.

 Ce fut sous la lanterne l'occasion de danser aux sons meuglants
des cuivres fraîchement astiqués et les pompiers sanglés dans leur
belle tenue se pavanèrent sans fin ni frein.

          La victoire lessivée nous revint enfin
          Ah quelle arrivée
          Dans un superbe couffin

 Galvanisée, inrouillable pour longtemps.

                On ne lui en demandait
                    pas tant
                     qu'importe.
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Les coiffeurs nous abîment, ils manque d'adresse (c'est à dire de maladresse) ils ne savent jamais faire une coupe de cheveux qui fait tête de romanichel. Je préfère passer entre les mains des apprentis coiffeurs qui au moins font des coupes de cheveux inédites, mais leurs patrons sont des cons qui ont la marotte de retoucher à leur travail quand il est particulièrement intéressant, ils gâchent tout.
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Cher Ami, le vendéen n’étant ni pour les nouveautés ni pour les antiquités (mais bien plutôt pour ce qui est soldé) je ne puis mieux choisir «comme signe du ciel» que le fait que quelques vendéens se fassent frères convers dans un ordre aussi archaïque que celui des bénédictins mais j’aurais aussi bien pu choisir un ordre né de cette année. Et puis je pense qu’on doit tenter de disputer la jeunesse vendéenne aux maisons mères vendéennes.
Vous je ne vous considère plus comme vendéen puisque natif d’ailleurs mais je ne vous en verrais pas moins frère convers plutôt que curé et cela vous permettrait sans doute davantage à la cause de l’église terrestre de Rome (il me répugne de la désigner sous le nom de papisme et je trouve le terme catholique si prétentieux — autant que celui d’orthodoxe). A la condition d’être peintre bien sûr. Quoique curé est-il quelque chose de plus de tout repos que frère convers ? Mais même si vous êtes curé (comme prévu) en fin de compte je crois que vous pourriez pas mal pour la cause de l’art pour peu que vous vous en donniez la peine.
Merci de vos bons vœux de réussite pour cette exposition de noir et blanc à la roche sur yon mais vous savez je suis impuissant à me faire suivre, pour des choses de ce genre surtout. Mais ça ne fait rien et je tente tout de même car qui sait si «Vidée» ne sera pas ensuite reprise avec succès par d’autres. J’avais même tenté de construire un village pour artistes, dans lequel un logement était prévu même pour un violoneux. L’idée avait séduit le directeur de l’architecture d’aujourd’hui mais en homme d’expérience il n’en voyait guère possible la réalisation car qui m’aurait suivi. Mais Mme P., sa belle-mère n’en avait pas moins accepté d’être provisoirement la trésorière pour recevoir les fonds qui sollicités ne se sont jamais amenés. Et pourtant 2 tableaux de Picasso (le maître-queue du cubisme) auraient largement suffi.
Des villages pour artistes ça s’est bien déjà tenté mais toujours dans des endroits impossibles. Et d’ailleurs qu’importait que des artistes refusent mon village, il aurait servi à d’autres car les habitations manquent tant à la campagne. Et on aurait pu exiger encore l’obligation d’être artiste pour l’habiter afin de faire briller l’art brut d’un éclat particulier.
L’art brut, Dubuffet en est le maître-queue (alors que je n’en suis que le marmiton). Quelqu’un d’habile que ce Jean Dubuffet qui fut d’abord longtemps un académique. Mais il aime à la folie les airs de flûte arabe sur quelques rares notes et même sur une seule si bien que sans se préoccuper le moins du monde «que n’est pas bicot qui veut» il a laissé tomber l’académisme pour forniquer avec le bicotisme. Du talent il en a à revendre et il ne faut d’ailleurs pas en manquer pour se permettre de telles fantaisies. Le marmiton du cubisme c’est Otto Freundlich qui trouva la mort dans les bagnes nazis et a laissé beaucoup de regrets. Dubuffet est du Havre comme Raymond Quéneau.
Pour l’instant j’entreprends la tentative d’une création d’amicale réunissant des artistes n’intéressant pas les marchands de poulets et ne leur ayant jamais vendu d’œuvres. Le salon de cette amicale aurait lieu à l’oie (et il pourrait y en avoir ensuite la reconstitution à paris) et en serait radié tout artiste ayant enfin vendu à un marchand de poulets. Je tente aussi de provoquer un congrès de la peinture à St Christophe en brionnais car ça pourrait être bon à quelques pauvres diables d’artistes d’être connus des gros capitalistes de ce coin.
J’admire fort le maître-queue du cubisme d’avoir adhéré au p.c. Moi qui ne suis pas un saint, depuis mon échec en vendée comme cordonnier, la cause du peuple m’a beaucoup refroidi. Curieux tout de même de le voir avec la classe ouvrière dont il est la risée.
Je pense que Karl Marx aurait pu penser tout autrement s’il s’était seulement établi épicier.
Dans le milieu catholique observez-vous l’épiphanisme qui a à sa tête jusqu’à un vendéen (Michel Ragon, 12 rue des Saints pères 7e). Ma réponse sur l’épiphanisme (que vient de publier «Herbo latin» dans son numéro de décembre) ne devrait pas laisser indifférents les milieux catholiques.
Puisque la peinture ne vous fait pas oublier le séminaire vous devez vous réjouir du louable effort fait un peu partout dans l’enseignement libre sauf peut-être en vendée où il est pourtant peut-être mieux encouragé que partout ailleurs. Au train où il y va l’enseignement libre a de grandes chances d’être des plus brillants sous peu.
Pour moi, les abbayes devront accepter pas mal de bons à rien comme frères convers avant d’en voir arriver des bons à quelque chose mais ce n’est qu’à ce prix qu’elles puissent s’en procurer.

Amitiés, gaston chaissac
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  … Ma femme est jolie — mon cheval nerveux — galope la
prairie — sous un ciel moutonneux.
  Mais mon bas de laine — se remplit tout doux — ça n'est pas
merveille — mais le cidre est doux.
  Et la terre m'appelle — pour se faire aimer — je me donne à elle
— pour l'éternité.
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Heureusement que la calotte vinassouse…


Heureusement que la calotte vinassouse
    N’a pas dégobillé sur les tutus
Très bien cousus
Des gentilles petites péquenouses
Qui ont incarné les rats de l’opéra
Hier en grand tralala
Dans une chaleur chaleureuse
Où l’heure tourna si heureuse
Aux papas au cul terreux
Et aux mamans le cœur heureux
En ces moments inoubliables
Où même l’épine a l’air affable
Mais un grand vent vint rompre la concorde
Et chacun fort déçu rentra
Dans l’arène des mordus prêts à mordre
pour voir ce qui en restera.
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L’hérédité alcoolique…


L’hérédité alcoolique
    De la calotte vinassouse
Prenait le ton bucolique
Chez les vireurs des bouses
Et Valentine restait frisée comme un mouton
Mais sans être brisée blanchissait tout de même
et s’affaissait du menton.
Elle savait toujours ce qu’elle aime
Voir en se penchant à la fenêtre
Qui donne sur la verte campagne
Qui jadis la vit naître,
Elle y gambadait en pagne
En ses vertes années
Lorsque le foie de veau se vendait
Bon marché
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