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3.83/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Josse-ten-Noode , le 24/12/1879
Mort(e) à : Paris , le 10/06/1958
Biographie :

Gustave Cohen est un historien français, médiéviste, né à Saint-Josse-ten-Noode le 24 décembre 1879 et mort à Paris le 10 juin 1958.
En octobre 1912, il est nommé professeur au tout nouveau département de français de l'Université d'Amsterdam - mais en 1914, il quitte ses étudiants pour faire la guerre. À partir de la fin de la guerre, Cohen occupe des postes à l'Université de Strasbourg et à la Sorbonne. Il crée le groupe théâtral Les Théophiliens (nommé ainsi après la représentation du Miracle de Théophile de Rutebeuf en mai 1933, salle Louis Liard à la Sorbonne) dont René Clermont a été metteur en scène. C'est également en 1933 qu'il fonde, à Amsterdam, la Maison Descartes. À l'Institut français se trouve un buste pour honorer son fondateur. En exil aux Etats-Unis pendant la seconde Guerre Mondiale, Cohen y fonde l'Ecole libre des hautes études (New York) et il anime les entretiens de Pontigny à Mount Holyoke College. D'origine juive, il se convertit au catholicisme à 64 ans.

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Source : wikipédia
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TROUVÈRES – L’Âge d’or du XIIIe siècle (Chaîne Nationale, 1951) Une intervention de Gustave Cohen dans une émission de radio diffusée sur la Chaîne Nationale le 14 juin 1951.


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Que de nuits soucieuses, de veilles et d'inquiétudes pour celui qui, la dressant d'abord dans son esprit, voyait surgir dans l'ombre et en grisaille, comme un rêve encore immatériel, la cathédrale, sa nef, ses doubles bas côtés avec ses chapelles latérales, son chœur et son déambulatoire, érigés sur la crypte romane, les tours escaladant le ciel, les arcs-boutants et leurs clochetons, et les trois porches immenses de l'entrée occidentale et ceux du Midi et ceux du Septentrion, tous logeant un peuple de statues dans leurs trumeaux et leurs voussures, dont il sentait le grouillement, sans apercevoir encore nettement les formes !
Quelle hallucination exaltante, mais tout cela pourrait-il être réalisé ? N'allaient-elles pas s'écrouler sur le peuple rassemblé et serré des fidèles les voûtes en croisées d'ogives substituées au plafond carolingien ou aux lourds arceaux romans ? Combien fallait-il de colonnes en faisceaux pour les soutenir, d'arcs-boutants extérieurs pour les étayer ? Comment éventrer les murs pour faire entrer à flot la lumière sans diminuer leur solidité, donner l'impression de l'abri et celle de l'immensité, faire entrer le ciel dans l'asile de Dieu et permettre l'évasion des âmes vers Lui, et, ces grandes rosaces à multiples branches une fois créées, les reboucher pour tamiser la lumière, la décomposer, jouer avec les couleurs après avoir joué avec les courbes, les formes et les rythmes, pour que la fête fût complète et que le bourdonnement des prières, les mélodies des hymnes et des motets réjouissent les oreilles, tandis que les couleurs égayeraient les yeux pour remplir les cœurs de plénitude et de béatitude.
La voilà la grande clarté du Moyen Âge !
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Il ne s'agit pas de présenter une autre histoire de la philosophie médiévale - il y en a plusieurs déjà de récentes et d'excellentes dues aux spécialistes les plus avertis - mais plutôt une histoire de la sensibilité médiévale et un tableau des acquisitions durables que nous lui devons, des valeurs encore profitables que nous y trouvons.
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L’amour, création du XIIe siècle, a dit un jour Seignobos, dans une spirituelle boutade, qui contient une grande part de vérité. Que la femme ne soit plus le jouet des intérêts matériels (du moins dans le roman), mais ne soit plus soumise qu’à la loi de son cœur, qu’elle ne soit plus contrainte seulement d’obéir, mais invitée à commander, qu’elle soit l’objet, dans sa beauté charnelle et surtout morale et spirituelle, d’un véritable culte qui engage tout l’être du suppliant et l’ennoblit plus encore qu’elle, tout cela, qui est en partie encore littérature, mais passera de celle-ci dans les cœurs, est le produit d’une société pacifique qui développe l’existence mondaine et en organise les délicieux loisirs.
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Le terme même de Moyen Age est le plus impropre qui soit et je voudrais lui voir substituer, surtout en ce qui touche la France, celui de Premier Age. Il nous a été imposé par les Humanistes de la Renaissance qui ont envisagé ce temps comme la transition entre l'Antiquité classique gréco-romaine et l'époque qui prétendait l'avoir ressuscitée.
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Je me suis toujours étonné, non qu'il y ait une littérature latine survivant à la perte du latin comme langue parlée, mais qu'il y ait eu une littérature française, étant donné que, jusqu'au XVIe siècle et même parfois jusqu'au XVIIe, le latin a été dans l'enseignement la seule langue "véhiculaire", comme on dit en Belgique. (P21)
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Les ténèbres du Moyen Age ne sont que celles de notre ignorance.
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La leçon du Moyen Age, de ses malheurs, de sa constance dans l'épreuve, de sa foi d'airain est une leçon de réconfort. Profitons-en.
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Notre Dame de Paris, commencée en 1160 (le chœur), ne sera achevée qu’un siècle plus tard (le transept), témoignant ainsi d’une rare continuité de vues et d’opiniâtreté dans trois générations de constructeurs.
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L’honneur de la seconde moitié du XIe siècle est d’avoir préparé et rendu possible toutes les grandeurs et les épanouissements des XIIe et XIIIe siècles, d’avoir inventé la première ogive, le premier vitrail, les premières épopées religieuses, les premières grandes épopées nationales et féodales : sainte Foy, saint Alexis et j’allais écrire saint Roland.
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C’est vraiment une période immense non moins par ses gestations que par ses performances. Et c’est là ce qu’on appelle encore parfois les ténèbres du Moyen Age, où je ne vois qu’éblouissantes clartés d’aube et d’aurore.
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A partir de 1066, la conquête de l’Angleterre par les Normands correspond dans l’ordre culturel à une extension du domaine linguistique, littéraire et artistique français. Il y aura une littérature dite anglo-normande et des œuvres normandes écrites en Angleterre, telle celle de Marie de France et cela jusqu’au milieu du XIVe siècle. L’histoire de la littérature anglaise pendant trois siècles sera comme un chapitre de l’histoire littéraire de la France.
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