On le disait tellement pingre qu'il ne donnait même pas l'heure.
Si de chico fui a la escuela / y de grande fui soldado / si de casado cabrón / y de muerto condenado / ¿Qué favor le debo al sol / por haberme calentado?
Si, gosse, j'ai ete a l'ecole /et plus grand, soldat / si, marie, j'ai ete cocu / et mort, condamne / quelles graces dois-je au soleil / pour m'avoir chauffe?
[ma traduction]
- Il y a autre chose. Avec l’accord des Russes, nous avons prévenu l’ambassade américaine et ils insistent pour que vous travailliez en contact avec un agent du FBI.
- D’accord.
- Et les Russes veulent aussi qu’un de leurs agents, assez bien informé de l’affaire, coopère avec vous.
- Et vous, vous voulez que je coopère avec eux?
- Dans les limites de la plus stricte discrétion, monsieur Garcia. Et des convenances. L’agent américain s’appelle Richard P. Graves. Il sera ce matin à dix heures tapante au débit de tabac à l’entrée du Sanbornd de Lafragua. A ce moment précis il demandera un paquet de Lucky Strike. Il vous saluera avec une accolade comme si vous étiez un de ses vieux amis.
- Compris.
- Le russe s’appelle Ivan M. Laski et il se trouvera à midi au café de Paris, dans la rue Cinco de Mayo, assis au bout du comptoir, en train de boire un verre de lait.
- Vous êtes quelqu’un qui ne connaît pas la peur, Garcia.
- Parce que je n’ai pas peur de tuer ?
- En règle générale, Monsieur Garcia, on a peur de mourir, mais il se peut que ce soit la même chose.