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3.83/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 06/11/1558
Mort(e) à : Londres , le 15/08/1594
Biographie :

Thomas Kyd est un dramaturge anglais du théâtre élisabéthain.

Fils de Francis Kyd, écrivain et directeur de la Compagnie des Scriveners en 1580.
En octobre 1565, le jeune Kyd est inscrit dans la toute nouvelle Merchant Taylors' School, de Northwood, dont Richard Mulcaster est le directeur. Il a, entre autres, pour camarades de classe Edmund Spenser et Thomas Lodge. Kyd reçoit une solide éducation, grâce aux idées progressistes de Mulcaster. En dehors du latin et du grec, le programme comprend des leçons de musique, de théâtre, d'éducation physique, et de bonnes manières. Il n'existe aucune preuve que Kyd ait poursuivi ses études à l'université. Il a peut-être suivi un temps la profession de son père, car deux lettres écrites de sa main laissent croire à une formation d'écrivain.
Il est l'un des initiateurs du théâtre élisabéthain. Dans les années 1580, Thomas Kyd devient un dramaturge en vue de la scène élisabéthaine, bien que la mesure de ses activités et la quantité des pièces qu'il aurait écrites seul ou en collaboration demeurent un sujet discuté. Il ne signe qu'une pièce, Pompée le Grand et Cornélie (1595), traduite d'après Cornélie du dramaturge français Robert Garnier.
Il est considéré comme l'auteur de La Tragédie espagnole (1586), de Soliman et Perseda (1588) et de Jéronimo (1592).
Comme Marlowe et Shakespeare, il écrit des pièces longues, dont l'intrigue et la technique dramaturgique s'inspirent des tragédies antiques.
En 1593, il est arrêté et torturé et dénonce son ami Christopher Marlowe comme athée.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
ALICE : L'amour est un dieu, le mariage n'est qu'un mot.

Scène I, (v. 101).
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MOSBY : Ce n'est pas aimer que d'aimer à provoquer l'aimé.

Scène VIII.
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HIERONIMO
Pauvres yeux, yeux, non pas, fontaines mêlées de larmes ;
Pauvre vie, vie, non pas, forme vivante de la mort ;
Pauvre monde, monde, non pas, amas d'iniquités,
Brouillé et étouffé de meurtres et de méfaits ;
Ô cieux sacrés ! si cet acte impie,
Si ce coup inhumain et barbare,
Si ce meurtre sans pareil de celui
Qui fut et qui n'est plus à cette heure mon fils
Doit demeurer secret et sans vengeance,
Comment pourrions-nous nommer justice vos actions,
Si vous traitez injustement ceux qui vous croient justes ?
La nuit, triste confidente de mes gémissements,
Par d'affreuses visions réveille mon esprit tourmenté,
Et use des blessures de mon malheureux fils
Pour m'inciter à révéler sa mort.
Les démons hideux sortent des Enfers
Et inclinent mes pas vers des chemins déserts,
Et brûlent mon cœur de pensées effroyables et sauvages.
Le jour assombri est témoin de mes chagrins,
A tôt fait de consigner mes rêves
Et me pousse à rechercher l'assassin.
Yeux, vie, monde, cieux, enfers, nuit, et jour,
Voyez, visez, dévoilez, envoyez un homme, un moyen pour...

Acte III, scène II
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Des pensées tourmentées me poussent à fuir le monde
Et, m'interdisant le repos, me dessèchent la moelle.
L'angoisse continuelle de mon esprit chagrin
Affaiblit mon corps qui s'en abreuve trop
Et me bride comme le vent glacé du nord-est
Détruit les tendres fleurs du printemps.
Il fait bonne chère de ce qu'il mange
Celui qui n'a pas l'affreux soupçon pour convive ;
Mais il dépérit au milieu de mets délicats
Celui dont l'esprit agité est farci d'inquiétude.
J'avais des jours dorés quand je n'avais pas d'or ;
J'étais dans le besoin, mais je dormais en paix ;
L'ouvrage du jour enfantait le repos de la nuit ;
Le repos de la nuit me rendait un jour neuf.
Mais depuis que j'ai grimpé à la plus haute branche
Et voulu faire mon nid au milieu des nuages,
Le plus léger souffle étoilé agite ma couche
Et me fait craindre de choir jusqu'à terre.

Scène VIII
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LE FANTÔME D'ANDREA
Du temps où l'éternelle substance de mon âme
Vivait emprisonnée dans mon folâtre corps,
Chaque partie veillant aux besoins de l'autre,
J'étais un courtisan à la cour d'Espagne.
Je m'appelais don Andrea, mon lignage,
Sans être vil, était très indigne pourtant
Des gracieuses fortunes de ma tendre jeunesse,
Car alors dans le printemps joli de mon âge,
Fort d'un respectueux service, d'un respectable amour,
En secret je possédai une noble dame
Répondant au nom de Bel-Imperia.
Mais en pleine moisson de mes joies estivales,
L'hiver de la mort brûla les fleurs de mon bonheur,
Imposant le divorce entre l'aimée et moi.
Car durant le conflit récent avec le Portugal,
Mon courage m'attira dans la gueule du danger,
De sorte que la vie à la mort s'en alla par mes blessures.

Acte I, Scène I
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MOSBY : Il fait bonne chère quoi qu'il mange
Celui qui n'a pas l'affreux soupçon pour convive ;
Mais il dépérit au milieu des mets délicats
Celui dont l'esprit agité est farci d'inquiétude.
J'avais des jours dorés quand je n'avais pas d'or ;
J'étais dans le besoin, mais je dormais en paix ;
L'ouvrage du jour enfantait le repos de la nuit ;
Le repos de la nuit me rendait un jour neuf.
Mais depuis que j'ai grimpé à la plus haute branche
Et voulu faire mon nid au milieu des nuages,
Le plus léger souffle étoilé agite ma couche
Et me fait craindre de choir jusqu'à terre.

Scène VIII.
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CLARKE
Pour avoir ces soupçons, il faut mal me connaître,
Vous aimez Mosby ? Il suffit.
Vous seriez de bonne grâce soulagée d'un mari ?
C'est montrer, ma foi, une grande âme :
Pour ne pas vivre auprès d'un être détesté
Vous joueriez votre vie auprès d'un être aimé.
J'en ferai tout autant pour ma Susan.

ALICE
Rien pourtant ne pourrait me pousser à cet acte
Hors l'amour de Mosby. Si rien ne s'opposait
À ce que je sois tienne, Arden ne devrait pas mourir ;
Mais cela ne se peut ; dès lors, il doit mourir.

MOSBY
Tais-toi, douce Alice ; ta tendresse m'émeut.

Scène I
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Es-tu donc venu, Horatio, des profondeurs
Pour demander justice sur la terre d'en haut ?
Pour dire à ton père que tu n'es pas vengé,
Pour arracher d'autres larmes aux yeux d'Isabella,
Ternis qu'ils sont par trop et trop de pleurs ?
Retourne-t-en, mon fils, proteste auprès d'Éaque,
Car ici, point de justice : doux enfant, va-t'en,
Car la justice est bannie de la terre [.]

Acte III, scène XIII
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ARDEN
Franklin, sans ton amitié, je serais las de vivre ;
Sans toi, combien me serait odieuse une vie
Qui n'a rien à m'offrir que le tourment de l'âme
Et ces objets honteux qui offensent ma vue ;
Si bien que j'en viens à souhaiter qu'au lieu du ciel
La terre sur ma tête étende son manteau.
Mosby et ma femme s'échangent des lettres d'amour,
Et se donnent en ville des rendez-vous secrets.
Que dis-je, au doigt il porte - je l'ai vu - l'anneau
Qu'au jour de nos noces elle a reçu du prêtre.
Est-il tourment plus grand que celui-là ?

FRANKLIN
Console-toi, mon ami ; il est assez ordinaire
Que les femmes soient déloyales et changeantes.

ARDEN
Oui, mais s'enticher d'un homme comme lui
C'est monstrueux, Franklin, c'est insupportable.

FRANKLIN
Or çà, de qui s'agit-il ?

ARDEN
D'un vulgaire pousse-aiguille,
Qui a su s'entremettre en de viles affaires,
Et se glisser au service d'un noble,
Dont, à force de flatterie et de flagornerie,
Il est aujourd’hui l'intendant.
Et maintenant il plastronne dans sa robe de soie.

FRANKLIN
Aucun gentilhomme ne protégerait un manant.

ARDEN
Si, le seigneur Clifford, un homme qui ne m'aime pas.
Mais qu'il ne tire point vanité de sa faveur,
Car, aurait-il l'appui du Lord Protecteur lui-même,
Je ne suis pas homme à me laisser ridiculiser.
J'ai par la naissance, le sang d'un gentilhomme,
Et cet insolent débauché qui tente
De souiller la vertu de ma tendre femme -
Car son amour m'est cher, autant que l'est le Ciel -
Verra sur le lit qu'il songe à profaner
Ses membres mis en pièces et sa chair en lambeaux,
Tandis que sur le plancher palpite son corps recru
Barbouillé de torrents de son sang trop ardent.

Scène I
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In keeping on my way to Pluto's court
Through dreadful shades of ever-glooming night,
I saw more sights than thousand tongues can tell
Or pens can write or mortal hearts can think.
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