J'ouvre le livre par hasard, je teste la traduction : " ...i Rumeni riuniti in questa tribù etilica...". Etilica ? d'où vient cet "etilica" ? Ah oui, c'est la traduction d'un extrait de mon interview : "les Roumains réunis en une tribu restreinte, élitiste..."
(p. 464)
Des films qui doutent furieusement MAIS tout en continuant à croire en certaines valeurs, démodées aux yeux de ceux qui les ont trahies plusieurs fois. A certains sentiments. Les histoires d'amour chez Pintilie peuvent être terribles, elles sont toujours touchantes comme en témoignent "Trop tard", "Terminus Paradis" et surtout "Un été inoubliable" où Kristin Scott Thomas, éblouissante, mérite le qualificatif du titre autant que la saison.
Bref, on aurait envie de dire des films libres si cet adjectif n'avait pas été si galvaudé, si mal utilisé.
LE GÉNÉRAL ROUMAIN :
– Messieurs, dit-il les dents serrées, il est inadmissible que l’on ne trouve pas ce timbre. Il y va de notre honneur à tous. Au pire, il vaut mieux qu’un seul d’entre nous perde son honneur. C’est pourquoi, surmontant ma honte, je vous prie, je vous ordonne, de vous soumettre à une rigoureuse fouille corporelle que moi-même je vais effectuer sur chacun de vous – à commencer par moi-même.
Obsédé par la notion d’honneur outragé, le général – sans se rendre compte un seul instant qu’il plonge à pieds joints aux sources mêmes du comique en rejoignant l’archétype de la farce la plus classique et la plus efficace – le général commence donc à se DÉSHABILLER.
La carence en humour est compensée chez lui par une hypertrophie du sens moral.