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4/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Florence , le 07/07/1936
Mort(e) le : 26/04/2011
Biographie :

Luciano Bellosi est un historien de l'art italien, spécialiste de la peinture toscane des Duecento, Trecento et Quattrocento.

Élève de Roberto Longhi à l'université de Florence, il y soutient sa thèse sur Lorenzo Monaco en 1963.

Luciano Bellosi a travaillé à la direction des musées de Florence de 1969 à 1979, avant d'enseigner l'histoire de l'art médiéval à l'université de Sienne, jusqu'à son départ en retraite en 2002.

Ses travaux ont porté sur l'art du Duecento, du Trecento et du Quattrocento en Toscane, envisagé dans sa dimension internationale, ce qui l'a amené à écrire également sur l'art gothique tardif italien. Il est ainsi parvenu à distinguer la main d'un peintre intermédiaire intervenu sur Les Très Riches Heures du duc de Berry dans les années 1440, en se basant sur l'usage des ombres et le style des vêtements portés par certains personnages dans le calendrier. Il est reconnu comme un spécialiste de Cimabue, Giotto et Duccio.

Il a édité avec Aldo Rossi les Vite de Giorgio Vasari pour les éditions Einaudi.
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Source : Wikipedia
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Bibliographie de Luciano Bellosi   (7)Voir plus

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Michel-Ange s’engagea formellement à décorer la voûte de la Chapelle Sixtine le 10 mai 1508 mais le projet initial de Jules II parut trop simple à l’artiste. Il écrivit à Giovan Francesco Fattucci en décembre 1523 : « Et le premier dessin de ladite œuvre fut douze Apôtres dans les lunettes et le reste en divers compartiments remplis d’ornements comme il est d’usage. Une fois ladite œuvre commencée, il me sembla qu’elle était pauvre chose… Alors (le pape) me donna une nouvelle commission que je fisse ce que je voulais ».

Il est probablement inouï qu’un commettant, en ce cas le pape, permette que son propre projet soit complètement transformé par l’artiste et assume une signification s’éloignant absolument de ce qu’il avait prévu, et que ce commettant s’en remette complètement à l’artiste en ce qui concerne l’organisation de l’iconographie : liberté dont n’avaient jamais bénéficié Giotto, Masaccio, Piero della Francesca et tant d’autres.
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En 1532, pendant un séjour romain, Michel-Ange fit la connaissance du beau Tommaso de’ Cavalieri, un des si nombreux jeunes gens qui gravitèrent autour de lui tout au long de son existence. Ces amitiés durent paraître « particulières » et mystérieuses à ses contemporains puisque Condivi se voit dans l’obligation de défendre l’artiste de certaines accusations et que l’Arétin fait remarquer malignement combien il était généreux avec certains jeunes gens de sa connaissance. Ses lettres tout autant que ses poésies confirment ces soupçons. Du reste, il ne faut pas oublier que c’est à partir de Michel-Ange que la peinture et las sculpture se vinent secrètement de pédérastie, caractéristique à la fois des œuvres et des artistes du XVIe siècle.
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La maîtrise absolue du dessin ne permettait plus d’erreurs ; mieux encore, on recherchait et on provoquait même les formes les plus difficiles. Cette assurance sans précédents subjuguait les artistes, les soumettait à une véritable « terreur » comme le dit Vasari pour lequel ce qu’il y avait de plus « terrible » (c’est-à-dire de plus formidable) dans la voûte était le Prophète Jonas, car « au moyen de l’art, la voûte qui, par sa nature se projette en avant à partir du mur, repoussée par l’aspect de cette figure ployée à la renverse, apparaît toute droite, et, domptée par l’art du dessin, ombres et lumières, elle semble véritablement se courber en arrière.
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Les ouvrages sur Michel-Ange sont innombrables mais il serait très profitable que l’on prit la peine de les étudier …

De ce flot de bibliographie émergent avant tout les Vite di Michelangelo écrites, du vivant même de l’artiste, par Vasari…..
et Condivi… documents d’importance capitale puisque les deux auteurs entretenaient des rapports amicaux avec Michel-Ange. Plus près de nous, les vastes recherches de Thode….. poursuivies jusqu’à nos jours par Charles de Tolnay avec ses cinq volumes sur l’artiste, … résumé en un volume (Paris 1970)

Sur la Chapelle Sixtine, l’ouvrage de E. Steinmann est fondamental
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Il est certain que Michel-Ange supportait malaisément et méprisait même la simplicité. En face de l’immense espace qu’il avait à couvrir, la tentation le prit de réaliser un ensemble si complexe, si difficile, si gigantesque que rien ni personne ne serait à même d’égaler, ce qui contrebalancerait son renoncement au Tombeau de Jules II ; D’ailleurs, il n’est pas impossible qu’au cours des pourparlers avec le pape pour le convaincre d’accepter son programme si vaste de décoration de la voûte, il n’ait pas fait jouer la mise à l’écart de son projet primitif du tombeau.
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Michel-Ange fut certainement l’artiste le plus représentatif du XVIe siècle ; la peinture vénitienne et Titien lui-même subirent en partie l’influence de sa vision, et le grand phénomène excentrique qu’est le maniérisme dérive en droite ligne de lui. Il incarna au plus haut point l’artiste intellectuel dont Leo Battista Alberti avait émis la théorie et qui plaçait le peintre et le sculpteur au niveau des écrivains et des savants, et les émancipait ainsi du rôle artisanal où ils s’étaient confinés au XIVe et même, sauf quelque exceptions, au XVe.
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Michel-Ange occupera ses quinze dernières années à des statues de Pietà, à des travaux d’architecture et à des dessins entièrement consacrés à des sujets sacrés. L’artiste paraît alors vouloir mortifier sa propre habileté ; le signe est incertain, la main tremble en passant et repassant du bout de son crayon tendre sur de solennelles et de simples figures, pesantes comme des blocs de pierre, animées par des traits serrés qui reviennent sans cesse sur les contours, effleurant à peine la définition des formes.
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Il est hors de doute que l’admiration sans réserve d’un Vasari par exemple provenait également du fait qu’il était un témoignage vivant de cet ennoblissement de l’art. Ce n’était plus le banal exécutant d’une commande mais le créateur d’un projet, comme dans le cas du Tombeau de Jules II ou de la voûte de la Chapelle Sixtine. Aucun artiste du XIVe siècle ou du XVe n’aurait imaginé écrire des vers à l’instar des poètes de son temps : ainsi fit Michel-Ange.
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Son Jugement dernier est l’œuvre des temps sombres de l’écœurement et de la contrition, et c’est à partir de Michel-Ange qui lui donnera ses tons de « cimetière » et de « cadavres » que l’art de la Contre-Réforme se déclenchera. Dans une Piétà pour Vittoria Colonna, il avait écrit : « On ne pense jamais à tout le sang que cela coûte »…
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