Le premier attribut de l'iki est la séduction dirigée vers l'autre sexe. La relation avec l'autre sexe forme l'être originaire de l'iki. La séduction est l'attirance duale où le soi en tant qu'un, pose devant lui l'autre sexe, et constitue une relation possible entre lui et l'autre sexe.
Cette relation d’attirance, ce charme iki comprend à la fois l’idée d’« urbanité » et de « bravade ». Le charme iki est en effet l’idéal du citadin qui découvre dans la ville la possibilité de réaliser un art de vivre et d’enrichir une perception esthétique en marge de la vie conventionnelle dévouée à la famille et à l’ordre moral. L’homme de la ville n’est pas un être amolli par le confort, devenu délicat et anémique, il a gardé du contact avec les samouraïs le caractère martial, intrépide mais aussi le panache, ainsi que la rigueur spirituelle s’accompagnant d’une manière spartiate de vivre.
Ainsi, en arrière-plan de l’urbanité, se trouve la résignation qui caractérise la pensée bouddhique et dans l’ombre de la bravade se découpe la vaillance de la Voie du samouraï ou Bushidô.
L’iki est donc fondamentalement un charme plein de « résignation » et, en même temps, de « vaillance ».