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L'Ecornifleur

Mes élucubrations combinées à mon ignorance et mon imagination en matière d’étymologie m’ont conduit à penser que l’écornifleur était celui qui faisait pousser des cornes. Les savants m’apprennent que le terme "écornifleur" est une expression familière (?) en français pour désigner une personne qui profite de la générosité ou de la bonté d'autrui, souvent de manière opportuniste et sans scrupules. Rien à voir donc. Quoique …



Jules Renard nous offre une comédie. Ce pourrait être du théâtre de boulevard. Henri est un piètre jeune homme, profiteur et soi-disant poète. Il enchante un couple bourgeois de la génération de ses parents. M. Vernet invite Henri à le précéder avec Mme Vernet aux bains de mer. Est-il naïf ou aveugle ? Favorise-t-il son épouse à jouer la Bovary ? Toute l’histoire de la relation entre le pseudo écrivain et l’inexpérimentée Mme Vernet nous est contée à fleuret moucheté, comme des allégations en ombres chinoises mais avec toute la verve de l’auteur de "Poil de carotte". M. Vernet rejoint la station balnéaire accompagné de Mademoiselle Marguerite, nièce des Vernet, naïve jeune fille en vacances du couvent dont elle est pensionnaire. « C’est une jeune fille ordinaire, jolie ou laide à ses heures, insipide comme un garçon en robe ».



Quand de petits bourgeois de la fin du XIXe se piquent d’approcher le monde de la littérature en hébergeant un faux intellectuel mais réel profiteur, le récit, tout en restant fin et drôle, tourne rapidement à la caricature. Certes, il se trouvera des lecteurs pour plaindre ce bon et généreux M. Vernet, d’autres pour partager les troubles de Mme Vernet et d’autres enfin (peut-être d’ailleurs les mêmes) pour se lamenter des malheurs de Mademoiselle Marguerite, mais il s’en trouvera aussi, au nombre desquels on me range, pour admirer la faconde malicieuse et vaudevillesque de Jules Renard.



Ah, ma chère, comme on savait rire de ce temps là !



PS- On peut avantageusement faire l'économie de la lecture de la préface.
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