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Le Coeur Immobile

« Le cœur immobile » est le huitième livre que je lis de Stéphan Sanchez et toujours avec le même plaisir.

Même si, dans ce nouvel opus, comme souvent, l’auteur nous relate une expérience personnelle, et qui l’est sans doute plus que jamais ici, le récit prend une dimension universelle pour tenter de répondre à cette question : pourquoi est-il si difficile de trouver l’âme-sœur de nos jours alors que la « rencontre » semble tellement facilitée par les réseaux sociaux et autres applications ? Y a-t-il encore des personnes « romantiques » ? Est-ce le problème ? Est-ce de « notre faute » si nos rencontres ne durent pas, si nous ne parvenons pas à former un vrai couple ?



Et c’est à nous, cet « inconnu », nous le lecteur, que Stéphan Sanchez s’adresse, lettre après lettre, en une correspondance peut-être encore plus intime que les précédentes, dont le très touchant « Deux enfances, Minou Drouet et moi », prix du Roman Gay 2021 dans la catégorie épistolaire.

L’attente, l’espoir toujours renouvelé malgré les échecs, la rancœur et le désespoir parfois, la solitude aussi d’un jeune homme de 34 ans à qui tout (et tous) pourrait sourire mais qui n’a que trop peu de sourires dans cette quête de l’amour, non pas celui de passage, l’éphémère et le décevant, mais le vrai, le beau, le sentimental sinon le « pour toujours ».



Le lecteur, ainsi convoqué à chaque lettre, ne peut que se montrer sensible à ces interrogations, cette errance qui force l’empathie, un lecteur qui peut être concerné lui-aussi, ou l’avoir été...



Et devant cette phrase : « Mes proches sont curieux. Un livre consacré à l’amour ? »... Je réponds aussitôt : eh bien oui, c’est un livre consacré à l’amour, et que je vous recommande chaleureusement !

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Le Coeur Immobile

Et de sept ! Ou plutôt de trois…correspondances. Il y eut "Deux enfances : Minou Drouet et moi", des courriers adressés à la poétesse. Puis ce fut "Lettres à Sarah"…Michelle Gellar. Avec "Le cœur immobile", ma septième lecture de l’auteur, Stéphan Sanchez retrouve pour la troisième fois le genre épistolaire à l’intention d’un inconnu.



Ce livre, dédicacé à "Tous les naufragés de l’amour", recèle toute la tendresse que l’on perçoit chez l’auteur au fur et à mesure de la découverte de ses ouvrages. A travers les missives écrites au jour le jour à un inconnu – vraiment ? – l’auteur se raconte ou plutôt raconte ses échecs sentimentaux et surtout s’interroge sur la raison pour laquelle il ne parvient pas à trouver l’amour. Il m’a semblé qu’il s’agissait là d’une quête de soi, le souhait de mettre son âme à nu, de se poser les questions qui attristent mais aussi peuvent permettre de se construire.



Encore de l’autofiction, me direz-vous ? Sans doute, Stéphan Sanchez ne le cache pas et l’assume totalement. Et pourtant, comme le fait remarquer Emmanuel Desiles dans sa superbe préface "…Stéphan a réussi un tour de passe-passe générique qu’il est digne de saluer : ses écrits sont toujours des romans mais leurs contenus sont toujours des confessions." En effet, même si ces lettres relèvent de l’intime, même si l’auteur parle de lui, à la première personne sous son propre prénom, ses propos sont universels. A travers eux, à travers ses questionnements, ses craintes, chacun(e) peut y retrouver les siens. Le ton est juste, l’écriture d’une belle simplicité presqu’enfantine, sans fioriture aucune. Stéphan a la trentaine mais un cœur bloqué à quinze ans, c’est lui qui le dit.



Ce fut une lecture particulière, ininterrompue. Je l’ai perçue comme une confidence. J’aurai pu être l’inconnue à laquelle étaient destinés ces courriers. Mais cet inconnu dont on parle tant, ne serait-ce pas tout simplement l’auteur ?



"Le cœur immobile", un récit particulièrement émouvant.


Lien : https://memo-emoi.fr
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La tamanoir

Le nouveau roman de D. Lombard, comme le précédent, raconte une histoire passionnante, qui fait étrangement écho à la dramatique actualité en Israël (il l'a pourtant écrit sans doute bien avant le 7 octobre 2023). On retrouve son écriture léchée, son vocabulaire riche et précis, et ses multiples références historiques, scientifiques ou culturelles. Histoire à tiroirs, se déroulant sur plusieurs plans, comme dans "la Tamanoir". La complexité des personnages évite le manichéisme, et pointe bien les diversités de points de vue qui opposent les deux communautés, tout autant que celles qui déchirent chaque communauté, entre les modérés et les extrémistes.

Une belle réflexion sur la tolérance, le poids de l'histoire que nous lèguent nos ancêtres et le pays où l'on a eu le hasard de naitre, l'absurdité des dogmes religieux pris au pied de la lettre, et le rôle primordial de l'amour.
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