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Katie

J'ai découvert Michael McDowell avec la série Blackwater que j'ai dévorée.

Pendant une petite semaine de vacances en Bretagne, au hasard des ruelles de la petite ville de Lannion, je suis entré dans une librairie et, sur la table des nouveautés, j'ai découvert "Katie". Ayant gardé un excellent souvenir des aventures d'Elinor, je me suis empressé d'acheter ce roman.

Dès que j'ai lu la première phrase, je n'ai plus été capable de décrocher. J'ai lu tout le livre d'une traite, sans trop en comprendre les raisons. Je ne trouve pas que ce soit particulièrement bien écrit. L'histoire n'a rien de très original. Ce n'est pas le genre d'intrigue qui m'attire habituellement. Malgré tout, j'ai vraiment adoré cette histoire !

Le récit est riche d'une ambiance qui fait qu'on se sent happé par les histoires de Philomela. On s'attache au personnage et on ne parvient plus à arrêter de lire. Page après page, on plonge de plus en plus dans cette tragédie.

Michael McDowell est un auteur qui gagne à être connu. J'ai rarement vécu d'expériences similaires. Ça faisait longtemps que je n'avais plus passer autant de temps à lire sans parvenir à m'arrêter.
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Katie

Après avoir lu Les aiguilles d’or que j’ai adoré j’ai décidé de me lancer dans la lecture de Katie. J’ai tout de suite retrouvé cette plume acérée et pleine de noirceur qui m’avait beaucoup plu. Dès le départ le décor est planté et le doute n’est pas permis, cette histoire aura son lot de morts, de meurtres et de sang. Tant mieux !



L’auteur nous plonge dans une ambiance victorienne délicieusement désuète avec un petit goût de Dickens. Les rues foisonnent de carrioles tirées par les chevaux, le train en est à ses débuts, les dames portent des voilettes, et les ruelles coupes gorges sont truffées de chambres tenues par des dames avec des chignons tirés à quatre épingles. Et, évidemment, l’argent fait tourner le monde et vous destine à une vie oisive ou à une vie de labeur qui vous permettra tout juste de survivre.



Philomena et Katie sont toutes les deux des jeunes filles nées du mauvais côté de la barrière. Alors quand Philoména découvre qu’un héritage lui est promis et qu’il peut changer à jamais sa vie elle est prête à se battre pour l’obtenir. Mais voilà en travers de sa route se dresse un obstacle et pas des moindre : Katie. Une jeune femme dénuée de morale et d’empathie qui compense par sa ruse, et ses mystérieux dons, son manque flagrant d’intelligence.

Une diseuse de bonne aventure armée d’un marteau que je me garderai bien d’aller voir. Disons le, c’est une sociopathe qui pourrait facilement être l’aïeule d’Hannibal Lecter. Je vous l’accorde, en plus idiote. On ne peut pas, non plus, tout avoir.



En miroir on trouve le personnage de Philomena un peu idéalisé au premier abord. J’avoue qu’elle paraît parfois plus sainte que mère Thérésa, ce qui je trouve est un peu poussé. Mais si on creuse bien on voit transparaître son côté sombre. Ce qui la différencie de Katie c’est bien entendu sa gentillesse mais aussi son intelligence.



Deux personnages comme les deux faces d’une même pièce. Des sœurs ennemies qui pourraient parfaitement être représentées par un yin et yang. J’ai trouvé très intéressant ce parti pris de l’auteur de mettre à l’honneur deux femmes fortes et puissantes, chacune à leur manière, à une époque où le patriarcat règne et où les femmes sont entièrement dépendante des hommes. Katie, comme Philoména sont autonomes, fortes et déterminées. A bien des égards on se rend compte que ce sont les femmes qui font tourner le monde par leurs intrigues, leur subtilités et leurs charmes. Et les personnages secondaires vont aussi dans ce sens.



Ces deux jeunes femmes ne vont cesser de voir leurs destins s’entrelacer et se défaire pour le meill… euh non en fait, pour le pire et pour le pire. Ce n’est pas un conte de fées mais bien une histoire cruelle et sanglante clairement assumée et voulue. Pourtant il y a quand même un côté un peu trop sucré dont je me serais bien passé. J’ai aussi un petit regret sur la fin que j’aurais préférée un peu différente et plus audacieuse.



Il n’en demeure pas moins que le choix de nommer ce livre Katie et non Philoména, ce qui aurait été tout à fait possible au vu du rôle jouer par cette dernière, annonce clairement la couleur. L’auteur fait le choix de la part sombre et peu reluisante de la nature humaine.

L’argent serait donc au cœur de ce roman. Le nerf de la guerre en quelque sorte. C’est une interprétation, mais à bien y réfléchir, peut être pas.



Katie, se veut un thriller victorien enlevé et c’est réussi. Mais c’est aussi une histoire d’amour et un roman historique. L’intrigue est trépidante et on ne s’ennuie pas une seconde. Ça zigouille dans tous les sens et sans aucun état d’âme. J’avoue que ça ne m’a pas perturbé le moins du monde sauf la scène d’entrée, puis deux autres scènes car il y avait des chiens concernés. Certes c’est très court mais je m’en serais bien passé. Ceci dit il faut reconnaître que ça colle parfaitement aux personnages.



Katie, c’est un roman où la noirceur côtoie la lumière. C’est addictif, trépidant, inclassable et envoûtant.

D’ailleurs, donnez moi votre main. Je vois que vous êtes prêt à céder à la tentation. Comment ça non ? Approchez. Approchez encore,… mais si vous êtes prêts à céder, croyez moi sur parole et, dans votre intérêt, ne m’obligez pas à ...enfoncer le clou.



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Katie

Encore une pépite de Michael McDowell que nous propose la maison d’édition Monsieur Toussaint Louverture !



Dans Katie, on plonge encore une fois - et avec plaisir - dans un univers glauque et gore ; l’intrigue tourne autour d’un héritage volé par la terrible famille Slape à la jeune Philomena Drax, et chapitre après chapitre on est totalement pris par les (més)aventures de la victime en parallèle de l’évolution de Katie Slape - voyante aussi talentueuse qu’effroyable - avec son père et sa belle-mère.



McDowell ne lésine pas sur l’horreur et les drames, mais on n’a pas honte d’avouer que c’est ce qu’on adore dans ses romans tant son écriture est addictive.



Coup de coeur pour la vénéneuse Katie !
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