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Dolores Claiborne

Ce qui est beau avec Stephen King, c'est que même après avoir lu un certain nombre (ce nombre étant quand même assez élevé), je ne commence toujours pas à m'en lasser.



Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en me lançant dans Dolores Claiborne, et on peut dire que je me suis fait cueillir. On plonge directement dans l'histoire, et j'avoue avoir un peu été dérouté par la forme : un long monologue. En parcourant rapidement le livre, je me suis rendu compte qu'il n'y aurait aucun chapitre, aucune pause.



J'ai fait confiance à l'auteur, et j'ai écouté Dolores.



Le récit de Dolores ne laisse pas indifférent, il m'a d'abord intrigué, il m'a ému et m'a révolté. Dolores est un personnage captivant. Il en va de même pour Vera, qui révèle bien des surprises. Son personnage m'a autant agacé qu'il a pu m'attendrir. Quant à Joe ... il apporte toute l'horreur qui nous permet de s'assurer que l'on est bien en train de lire un Stephen King.



Une très bonne lecture.



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Dolores Claiborne

Dolores m’a profondément ému.



On ne peut que s’attacher à cette bonne femme. La vie, cette garce, n’a pas été tendre avec elle et son passé, cet enfoiré, la rattrape.



Le King (un bon copain à moi), parvient sans problème à nous faire prendre son parti. Peu importe ce qu’il s’est passé, on n’a pas envie de l’entendre. On souhaite seulement que, pour une fois, la chance tourne enfin du côté des gens comme Dolores Claiborne.



Il parvient également à nous faire détester, haïr même, ce Joe Saint-Georges. Mon Dieu, il ne mérite même pas que l’on prononce seulement son patronyme. Quelle pitié que l’on autorise des rebus de son espèce à se marier avec de braves femmes comme Dolorès. Qu’on l’autorise à avoir des enfants qui ne sauront pas se protéger de leur père.



M’est-il déjà arrivé de détester de manière aussi viscérale un simple personnage de fiction ? Allons, que quelqu’un me raisonne : ce Joe n’existe même pas, pourquoi est-ce que je m’emballe ainsi ?



Parce que Joe, malheureusement, existe bel et bien. Il y'en a même plein des Joe, un peu partout autour de nous et ce récit le rappelle cruellement.



Dolorès, ça aurait pu être ma mère si ça se trouve. Peut-êt’ même qu’on l’en connait tous au moins une de Dolores. Et ça me rend d'autant plus dingue que j'aurais tendance à détourner le regard si, par malheur, je devais tomber sur des gens comme Joe qui font preuve d'un comportement déplacé envers des femmes désarmées comme Dolores. ça me renvoie à ma propre lâcheté, je crois, voilà pourquoi je déteste autant Joe. Parce que je ne suis pas un héros. J'aime juste les livres. Et que des fois c'est pas suffisant.



Cette histoire est tout simplement révoltante. Si c’était un autre qui l’avait écrite j’aurais passé mon chemin, parce que je n'aime pas me faire mal. Parce que cette violence se vêt beaucoup trop du spectre du probable. Parce qu'encore aujourd'hui les femmes ont plus de chances de mourir sous les coups de leur conjoint que d'un carreau d'arbalète figé dans l'oeil.



Mais quand il s’agit de Stephen King, je me tais et je lis d'abord.
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