Ankama Editions [corriger]

Dans un futur où la Terre est dévastée, l’humanité survit recluse en orbite, privée de la lumière du soleil et soumise au marketing omniprésent de Tianzhu, une corporation toute-puissante qui contrôle la population. L'histoire suit principalement Scott, un enquêteur chargé de faire la lumière sur des explosions mystérieuses dans des stations-laboratoires. Rapidement, il se retrouve impliqué dans des intrigues complexes : révolutions, eugénisme et quête de vérité, chaque personnage rencontré poursuivant ses propres objectifs.



Soyons honnêtes, le récit débute de manière classique, peu subtile, avec un sentiment de déjà-vu. Mais on persévère, envoûté par la richesse des décors, les perspectives fascinantes et la poésie enivrante de certaines cases. Une fois les bases de cet univers posées – un peu maladroitement – l’histoire prend son envol. C'est là que cela devient vraiment captivant. On comprend alors les questions profondes que l’auteur souhaite aborder et les pistes qu’il nous offre à travers ses personnages. On suit Scott, dépassé par les enjeux qui l’entourent, jusqu'à une fin violente, dantesque et pourtant poétique.



J’ai découvert Shangri-La après Carbone et Silicium, et même si le style est moins affiné, je garde en tête certaines cases, des idées marquantes (l’usine…), une violence brute et une poésie douce-amère.

Un roman graphique avec de très beaux dessins et de jolies couleurs. Un régal pour les yeux.

J'ai apprécié le récit par Hai-Anh de l'histoire de sa mère, Linh. Le regard qu'elle porte sur sa mère évolue au fur et à mesure qu'elle découvre son vécu.

Le rapprochement entre la mère et la fille se perçoit en même temps que l'une livre à l'autre son passé. Ce lien mère fille est touchant et émouvant, tout comme le récit de Linh dans le maquis, durant la guerre du Vietnam.

J'aimais bien les petites BD de vulgarisation scientifique de Marion Montaigne dans le temps où elle tenait son blog. Je ne le suivais pas assidûment mais j'appréciais de tomber dessus à l'occasion.



Elle décortique avec un humour féroce les façons dont le cinéma (les blockbusters devrais-je dire) triche allègrement avec la science dans le but de rendre ses scènes d'action plus sensationnelles.



Aujourd'hui, je suis moins cliente de son humour qu'avant et le dessin me paraît peut-être un peu trop chargé et brouillon à mon goût. Mais j'ai néanmoins retrouvé avec plaisir ses analyses irrévérencieuses, qui sont presque aussi distrayantes que les films qu'elle passe en revue.



Pour les amateur·ices de pop culture autant que de vulgarisation scientifique!