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Bonnot Jean de [corriger]


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Lettres de Napoléon à Joséphine

Voici une correspondance partielle et mutilée par Hortense, fille de l'impératrice Josephine. Beaucoup de lettres manquent.

Cette dernière semble toutefois prendre le parti de son beau-père,  dont elle corrige les nombreuses fautes d'orthographe dans les lettres adressées à l'impératrice.

Hortense laisse également apparaître sans détour les reproches que le jeune général amoureux fait à sa femme au sujet de ses relations extra conjugales en son absence.

Je ne pensais pas découvrir un homme aussi assidu dans le commerce amoureux, surtout au moment des batailles et dans la difficulté.

La Belle Créole fait vivre en revanche une tourmente atroce à son mari par son silence méprisant et ses infidélités à toute épreuve!

Napoléon écrivait quotidiennement à Josephine pendant les premières années de leur union avant d'admettre qu'il n'y avait rien à espérer d'un être avide, médisant (propos de Josephine auprès de la cour sur son incapacité à  féconder : "il a les couilles dans la tête", "c'est comme de l'eau", etc.) et inconstant en tout point (reproches à Josephine  sur l'état désastreux de ses comptes, propos sur le détournement de sa trésorerie personnelle en son absence par cette dernière pour régler ses propres dettes...). 

Les échanges épistolaires deviennent de plus en plus brefs et cordiaux et s'espacent après la campagne d'Egypte. L'empereur entame des conquêtes, cette fois-ci, féminines.

La tendance s'inverse en Pologne avec l'amour naissant pour Marie Walewska.

Bonaparte prend définitivement l'ascendant sur son épouse et la met progressivement à distance.

Ce recueil se termine d'ailleurs au moment de l'exil de Napoléon sur l'île d' Elbe, pendant lequel  Josephine s'empresse de le  trahir en ouvrant sans attendre les négociations avec les dirigeants étrangers vainqueurs, pour assurer ses arrières.

Les dernières confessions de l'empereur à Saint-Hélène sur Josephine sont d'une étonnante lucidité : c'était une menteuse mais elle était élégante et avait un joli cul.

Le fameux "France, Armée, Josephine " est une chute magnifique mais il me semble que c'est peut-être un peu enjolivé pour la beauté du roman national et c'est très bien !

Jusqu'où Napoléon aurait-il pu aller avec un entourage réellement digne de confiance ?

Une correspondance amoureuse à lire comme une plongée dans une des périodes les plus intéressantes de l'histoire.

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