Atmosphères [corriger]

1931: Exposition coloniale.



La mort subite des crocodiles de l’exposition, quelques jours avant la visite des leaders politiques français du moment, impose le remplacement de ceux-ci coûte que coûte dans les meilleurs délais. Compréhensifs et de bonne volonté, nos voisins Allemands, très bien dotés en sauriens, seraient prêts à nous sortir de ce mauvais pas contre quelques Kanak estampillés, terriblement sauvages et « anthropophages », actuellement exposés dans le pavillon de la Nouvelle-Calédonie.



Difficile de ne pas accepter ce coup de main inespéré d’autant que l’échange de terrifiants Kanaks contre d’effarants crocodiles participe au rapprochement germano-français. Une réussite diplomatique dont seraient coutumiers nos virtuoses du quai d’Orsay dans une sorte de « proto-panda strategy» que tout honnête homme voudra bien reconnaitre comme authentique invention et fulgurence gauloise.

La diversité d'un graphisme attrayant est au service d’un épisode historique aussi véridique qu’incroyable. Une bien plaisante lecture qui rappelle que ce qui semble evidence à un instant donné, n’emporte pas nécessairement assentiment quelque temps plus tard.

Adaptation du roman de Didier Daeninckx et tiré d'un épisode peu glorieux de notre histoire. En 1931, des Kanak furent amenés à Paris pour y être exposés dans un village reconstitué et censé les représenter au cours de l'Exposition coloniale. Enfermés dans des cages à la manière d'animaux dans des zoos, ils devaient se livrer à la curiosité des visiteurs. Certains furent même échangés contre des crocodiles. La colonisation dans ses pires aspects.

Le roman est un flashback entre 1988 et les événements tragiques de Nouvelle Calédonie et 1931. UN vieillard raconte son histoire et comment il fut défendu et même sauvé par un Parisien.

A noter que parmi les kanak "exposés" figurait un certain Karambeu, arrière-grand-père de l'ancien footballeur (le roman a d'ailleurs été écrit en 1998 quand la France remportait la coupe du monde de foot)/

La motivation est à son maximum. L’auteur nous le raconte dans la post-face de la bd. Heureusement que j’ai lu cela pour découvrir la passion qui animait scénariste et dessinateur. Car je suis passée totalement à côté de cette histoire. J’ai réservé le livre juste par rapport au lien avec Jules Vernes. Qu’elle n’a pas été ma surprise lorsque je suis allée chercher le livre. Le dessin anguleux avec des contours fort noir m’a déplu dès le coup d’œil et cela m’a gêné pendant toute ma lecture. Je me suis forcée à la terminer. En plus les couleurs sont criardes et brutes de décoffrage. Parfois quand le première approche est aussi forte le texte peu rattraper. Cela n’a pas été le cas non plus. J’ai trouvé que l’histoire était un peu dispersée et que les personnages apparaissaient presque aussi vite qu’ils disparaissaient. Les allées retour entre les inspirations, la fiction et la réalité ne sont pas bien délimitées. Je me pers et cela m’ennuie. Je n’ai rien à quoi me rattacher et j’ai hâte d’en terminer.